Le constructeur allemand Mercedes a posé la dernière poutre à la fondation de sa nouvelle Classe S Coupé. Après le dévoilement des S 550 et S 63 AMG, la S 65 AMG boucle la boucle et reprend là où l'avait laissé la CL 65 AMG. Derrière cette nomenclature déroutante - et aussi séduisante que celle d'une gamme d'imprimantes - se cache un coupé pour personnes fortunées... et pressées.

Dans l'antre de cet imposant deux-portes de plus de 5 m de long se cache un moteur tout aussi imposant. Le V12 de 6 L fait probablement vieillot avec un seul arbre à cames et trois soupapes par cylindre, mais il est suralimenté. Mercedes l'a doté de deux turbocompresseurs refroidis par un échangeur thermique air/eau. L'énergie déployée par ce gros bloc est ainsi décuplée pour atteindre les 621 ch et, surtout, 738 lb-pi de couple - les mêmes chiffres que sa devancière.

Le changement le plus important intervient toutefois sur la transmission. La boîte automatique vieillotte à cinq rapports fait place à une transmission automatique à sept vitesses, chose qui abaissera légèrement la consommation - mais ce n'est qu'accessoire pour un engin de ce type. L'énorme objet peut en somme, grâce à ce groupe motopropulseur, se déplacer avec une rare vélocité, comme en témoigne le 0-100 km/h achevé en 4,1 s.

Pour valoriser la tenue de route et le confort, Mercedes l'a doté d'une nouvelle suspension baptisée Magic Body Control, qui détecte jusqu'à 15 m à l'avance la moindre bosse ou crevasse pour rajuster constamment l'amortissement et diminuer le roulis en virage.

Tout cet attirail est certes démesuré, mais quasi obligatoire si l'on veut jouer dans la cour des Rolls-Royce Wraith et Bentley Continental GT, de nobles anglaises qui ont permis de faire survivre la catégorie des coupés grand tourisme, destinés à une clientèle fortunée.

Considérations financières évacuées, il faut admettre que le design est d'une très grande pureté, probablement l'un des plus beaux que Mercedes nous ait donné dans la dernière décennie. Un tour de force esthétique.