Le constructeur automobile allemand Daimler a démenti «le plus fermement possible» vendredi des soupçons de manipulations des moteurs de certaines de ses voitures, dont a fait part une ONG allemande après les révélations sur des tricheries chez Volkswagen.

«Nous rejetons le plus fermement possible l'accusation de manipulation de nos véhicules pour les tests d'émission» de gaz polluants, a affirmé le fabricant des Mercedes-Benz et des Smart dans un communiqué. «Daimler n'a jamais eu recours à un logiciel truqueur», poursuit le groupe, et «cela vaut pour tous les moteurs diesel et Otto» (un type de moteur à essence).

«Nos moteurs respectent toutes les lois et toutes les exigences règlementaires», ajoute le communiqué. Daimler n'a «aucune connaissance de mesures qui auraient montré (qu'il) ne respectait pas les règles», poursuit-il.

La veille, l'association allemande de protection de l'environnement Deutsche Umwelthilfe (DUH), critique des moteurs diesel depuis longtemps, avait affirmé avoir «des indices détaillés de manipulations des émissions» chez plusieurs constructeurs, à savoir, outre Volkswagen et Audi déjà au coeur du scandale depuis la semaine dernière, Daimler, BMW et Opel (filiale européenne de General Motors).

Également mis en cause par un magazine automobile, BMW avait réagi dès jeudi, réfutant de manière énergique toute malversation.

Après les révélations sur une tricherie de grande ampleur de la part de Volkswagen, dont 11 millions de voitures dans le monde sont équipées d'un logiciel qui falsifie les résultats de tests antipollution, la méfiance touche tout le secteur automobile.