Le 18 novembre dernier marquait le 107e anniversaire de naissance d'Alec Issigonis, ingénieur anglo-turc. L'homme, décédé en 1988, a laissé une empreinte impérissable dans la culture britannique en créant la Mini pour British Motor Corporation. En misant sur la fonction beaucoup plus que sur la forme, la Mini originale était une véritable ode à la simplicité et un moyen pour l'archipel de réduire sa consommation de carburant peu après la crise du canal de Suez.

Mini n'a donc pas choisi au hasard le 18 novembre pour présenter au monde celle qu'elle considère comme son troisième rejeton, une chronologie qui ne tient pas compte de toutes les déclinaisons de l'originale (offerte jusqu'en 2000 sur certains marchés). Elle s'est aussi évidemment embourgeoisée depuis son achat par BMW, une caractéristique que la bavaroise entretient jalousement avec le nouveau modèle.

Bien qu'elle soit plus longue (114 mm), plus large (44 mm) et plus haute sur pattes (7 mm), cette cuvée ressemble à s'y méprendre à la précédente, une manière de préserver sa solide base d'admirateurs. En plus d'augmenter la contenance du coffre de 50 L et le volume de l'habitacle légué aux passagers, ces dimensions plus imposantes rendent cette Cooper plus musclée, plus masculine, sans pour autant perdre de son ADN.

Deux nouveaux moteurs

Sous le capot, néanmoins, l'évolution est particulièrement palpable. Deux nouveaux moteurs font leur entrée avec deux nouvelles boîtes à six rapports (manuelle et automatique). Pour le modèle de série, Mini délaisse le quatre-cylindres de 1,6 L atmosphérique pour un tout nouveau trois-cylindres d'un volume quasi égal (1,5 L). Malgré la perte d'un cylindre, cette motorisation à injection directe et turbocompressée fait gagner 13 chevaux à la Mini (134 chevaux). Le couple fait évidemment un bond important pour se situer à 162 lb-pi (170 lb-pi au moment de fortes sollicitations).

Pour la Cooper S, la marque a choisi un moteur de plus forte cylindrée. Son quatre-cylindres gagne 400 cc pour atteindre les 2 L. Également turbocompressé et à injection directe, il développe la bagatelle de 189 chevaux, 8 petits chevaux de plus que son prédécesseur. Ce nouveau moteur a cependant beaucoup plus de couple avec un rendement de 207 lb-pi (221 lb-pi en mode «overboost»), 6 lb de plus que le moteur de l'ancienne John Cooper Works, version survitaminée. Mini promet d'avoir calibré sa direction électromécanique pour éviter tout effet de couple, symptôme classique d'un châssis à traction mû par un moteur vif.

La Mini caméléon

En plus des nouveaux moteurs proposés, Mini met également l'accent sur l'aisance de la Cooper à s'adapter aux désirs de son conducteur. Ainsi, ce dernier peut choisir entre trois modes de conduite (standard, Eco et Sport), une sélection faite à l'aide d'une molette posée sur le tunnel central.

Ce système permet de personnaliser pratiquement tout: l'éclairage ambiant, l'amortissement (une première), la sonorité de la mécanique, le comportement de la transmission, la sensibilité de l'accélérateur et de la direction. En mode Eco, la transmission automatique peut par ailleurs se découpler du moteur dès que le conducteur enlève son pied de la pédale d'accélération (entre 50 et 160 km/h). Cela permet de diminuer la résistance mécanique et d'abaisser la consommation de carburant. La marque se garde cependant de communiquer le poids final, qui devrait avoir inévitablement crû avec les dimensions.

En plus d'un nouveau système d'infodivertissement, Mini offrira un régulateur de vitesse adaptatif dans son modèle, une technologie qui intègre un système de détection des piétons et des accidents.

Les Cooper et Cooper S seront commercialisées au Canada dès mars 2014. Nous saurons d'ici là quelle sera leur fourchette de prix.

Photo fournie par Mini