La Mini est probablement la dernière voiture dans laquelle on imaginerait un moteur diesel. Après tout, la Mini originale était l'incarnation de la petite bombe mue par un moteur à essence, vive, agile et super économique. Quant à la nouvelle Mini relancée par BMW, elle était déjà moins petite au départ, en 2001, mais elle avait calqué l'image et l'identité sinon la capricieuse mécanique anglaise de son aïeule.

Mais les changements récents et annoncés par la marque font qu'une Mini diesel est désormais plus vraisemblable en Amérique du Nord. Comme le faisait remarquer notre expert Éric Lefrançois, la Mini est de moins en moins mini, avec sa nouvelle plateforme plus longue, plus large et plus haute.

Or, le modèle Mini nord-américain le plus susceptible d'être offert en version diesel subira aussi une importante modification pour l'année modèle 2017 : le multisegment Mini Countryman sera monté sur la nouvelle plateforme à traction avant partagée avec sa cousine allemande Active Tourer Série 2 de BMW.

Le magazine Car & Driver cite une source anonyme chez BMW et affirme que la nouvelle génération du Countryman procurera assez d'espace pour embarquer tout l'attirail antipollution requis dans une voiture diesel en Amérique du Nord. Les normes environnementales américaines (qui sont de facto les normes canadiennes) exigent un système de réduction des oxydes d'azote par injection d'urée et un réservoir d'urée. En Europe, le filtre à particules suffit.

Cela ne veut pas dire que BMW est convaincu du potentiel commercial d 'un Countryman diesel, mais ça veut dire que la chose est possible si jamais le préjugé antidiesel des Américains continue de s'émousser.

Mini a déjà indiqué qu'elle examine la viabilité commerciale d'une Mini Cooper diesel en Amérique du Nord, semblable à celle qui est déjà en vente en Europe avec un turbodiesel trois-cylindres de 1,5 L de 116 chevaux donnant 199 lb-pi de couple.