Les constructeurs automobiles Renault et Nissan ont annoncé jeudi vouloir renforcer leur alliance dans quatre domaines, les achats, l'ingénierie, la fabrication et la logistique, sans chiffrer le montant des nouvelles synergies attendues.

«Renault et Nissan envisagent d'accroître les synergies dans  quatre fonctions : les achats, l'ingénierie, la fabrication et la logistique,  et les ressources humaines», indique les groupes français et japonais dans un communiqué commun publié à l'occasion d'une convention réunissant des cadres dirigeants à Amsterdam.

«Le projet à l'étude consisterait à identifier des domaines de convergence dans chacune des quatre fonctions et à les placer sous un management commun», précisent les constructeurs, qui ont mis sur pied quatre groupes de travail.

Ils ne précisent pas quel est le montant espéré de ces nouvelles synergies. Les constructeurs rappellent juste que leur PDG, Carlos Ghosn, «a confirmé l'objectif de réaliser un minimum de 6,5 milliards de dollars de synergies à fin 2016» lors de cette convention.

En 2012, l'alliance a dégagé des synergies records de 4,1 milliards de dollars et elle s'était fixée en octobre 2012 pour but d'arriver à 7,6 milliards en 2016.

Mais selon une source interne, «si on était resté sur la tendance actuelle, on serait arrivé à environ 5 milliards d'euros de synergies annuelles» à cette échéance, d'où l'obligation d'accélérer les synergies.

Dans le détail, Renault et Nissan veulent pour les achats «plus de cohérence pour une meilleure performance dans la relation avec les fournisseurs» et «converger vers un management commun des entités achat dans les régions».

Concernant l'ingénierie, leur but est notamment de «répartir les sujets d'innovation entre Renault et Nissan», «accélérer la mise en place de plateformes communes» et «définir et mettre en oeuvre une stratégie mécanique commune».

En fabricant et logistique, ils visent «l'amélioration de la performance industrielle», «l'optimisation des investissements de R&D (CAPEX) par la standardisation du processus de fabrication», «l'amélioration du taux d'utilisation des capacités déjà installées et la réduction des CAPEX et «l'augmentation de l'efficacité logistique entre les sites et entre les régions».

Le dernier groupe de travail portera sur la gestion des ressources humaines.

«Les conclusions de l'étude seront présentées aux instances représentatives du personnel compétentes d'ici à la fin du premier trimestre», selon le communiqué.

Renault et Nissan, alliés depuis 1999, réalisent déjà leurs achats en commun depuis 2009. Ils développent ensemble ou partagent des moteurs et des boîtes de vitesse, ainsi que des plateformes.

Renault détient 43,4% de Nissan et le groupe japonais contrôle 15% du français.