Les ventes de Renault-Nissan ont grimpé de près de 17 % en 2016 pour atteindre 9,96 millions de véhicules, tirées notamment par la forte croissance de l'activité de Renault et de Nissan.

Alors que Renault-Nissan avait vendu 8,53 millions de véhicules en 2015, enregistrant une croissance de seulement 0,71 % par rapport à l'année précédente, elle est parvenue à accélérer la cadence en 2016, et ce en dépit de la moindre performance de Mitsubishi, qui a rejoint l'alliance à l'automne.

À portée de GM

Forte d'une progression d'environ 17 % de ses ventes l'an dernier, Renault-Nissan pourrait se hisser bientôt sur la troisième marche du podium des plus gros groupes automobiles mondiaux, derrière Volkswagen (10,3 millions de véhicules vendus en 2016) et Toyota (10,18 millions), même si General Motors --troisième l'an dernier-- n'a pas encore communiqué ses chiffres pour 2016.

Les marques de Renault-Nissan ont en effet représenté environ une vente de voitures sur neuf au niveau mondial l'année dernière, se félicite l'alliance.

Une performance imputable essentiellement aux deux fleurons du conglomérat, Renault et Nissan, qui ont enregistré une forte croissance de leurs ventes en 2016.

Si Nissan a fait état en janvier de 5,6 millions de véhicules vendus l'an dernier (+2,5 %), un chiffre inédit porté par «une demande solide» aux États-Unis et en Chine, son partenaire Renault a pour sa part indiqué avoir écoulé 3,18 millions de véhicules dans le monde (+13,3 %), grâce au dynamisme de l'Europe, de l'Iran et de l'Inde.

Nissan a mis le paquet dans la promotion du Rogue, y compris une commandite du récent film Rogue One - Une histoire de Star Wars. Photo: AFP

Deux canards boîteux à soigner en 2017

En revanche, le nouveau venu Mitsubishi Motors, dont Nissan a racheté 34 % en octobre, a connu une chute de 13 % de ses ventes l'an dernier, à 934 013 véhicules, pâtissant du moindre intérêt des consommateurs au Brésil, en Russie et au Moyen-Orient mais aussi d'une méfiance accrue des acheteurs japonais, ébranlés par un scandale de manipulation de données.

Le déclin des ventes d'Avtovaz, premier constructeur russe dont Renault-Nissan a pris le contrôle en 2014, s'est en outre confirmé en 2016. Le groupe, qui opère sous la marque Lada, a vendu 284 807 véhicules en 2016, contre 305 000 unités l'année précédente, soit une baisse de 6,6 %.

Renault-Nissan se targue enfin d'une position de leader sur le marché des véhicules électriques, avec des ventes mondiales cumulées ayant atteint 424 797 véhicules sur ce segment en 2016, portées par la Leaf de Nissan (250 000 unités vendues depuis décembre 2010).

Sur la seule année 2016 et en incluant la série i-Miev de Mitsubishi Motors, l'alliance franco-japonaise a vendu 94 265 véhicules électriques, soit une hausse de 8 % sur un an.

Un assembleur de Renault à l'oeuvre sur une Clio IV à l'usine de Flins, en banlieue de Paris. Photo: Reuters