> Aston Martin

Comme le temps passe! Au tour d'Aston Martin d'entrer dans le club des constructeurs automobiles centenaires, cette année. Fondée en 1913 en Angleterre, la marque a connu des hauts et des bas. On n'en voudra pas à ses fidèles de ne retenir que le meilleur de cette longue histoire. Aujourd'hui, la gamme réunit essentiellement des coupés et des cabriolets, mais on retrouve également une berline (Rapide) et même une citadine (Cygnet). Cette dernière ne fait toutefois carrière qu'en Europe. C'est bien la seule puisque toutes les autres créations de la marque britannique peuvent rouler sur nos terres, y compris la très récente Vanquish. Celle-ci prend le relais de la DBS et sera visible au pays dans quelques mois.

> Fisker

Leonardo DiCaprio, Matt Damon et Justin Bieber jurent tous fidélité à la plus verte des exotiques de l'heure, la Fisker Karma. Cette élégante berline est entièrement électrique jusqu'à ce que son moteur à essence se mette en marche pour recharger ses batteries. Son principe de fonctionnement ressemble en effet beaucoup à celui de la Volt de Chevrolet. L'énergie de la Karma est fournie durant quelque 80 kilomètres par les batteries, le moteur thermique (un 4-cylindres suralimenté) n'étant utilisé au besoin que pour produire de l'électricité... ou pour permettre de parcourir 400 kilomètres supplémentaires lorsque les batteries sont vides. Sous sa peinture à l'eau et contenant entre 35 et 55% de verre recyclé, la Karma étincelle avec ses porte-à-faux très réduits et ses énormes roues de 22 pouces. L'intérieur, presque aussi futuriste, est aussi joliment dessiné que l'extérieur. Outre un grand écran, le tableau de bord donne peu à voir. La mise en route par bouton-poussoir, comme la sélection d'un mode (Park, Reverse, Neutral et Drive), tombe sous le sens.

> Bentley

À l'ordre du jour de cette filiale du groupe Volkswagen se trouve le «downsizing». Ce principe consiste à concevoir des mécaniques de moindre cylindrée, mais pouvant réaliser des performances identiques avec un moteur plus petit et moins polluant. La Bentley Continental GT exposée à Montréal en fait l'éloquente démonstration avec son moteur V84 litres suralimenté par deux turbocompresseurs. Cette mécanique de 500 chevaux épouse exclusivement une boîte à huit rapports à laquelle se greffe un module d'arrêt automatique. Selon les responsables de la marque, un acheteur sur deux préférera cette motorisation à celle animée par le W12 de 6 litres toujours au catalogue. Avec le moteur V8, cette Bentley met quelques dixièmes de seconde de plus à atteindre les 100 km/h, mais elle consomme 40% moins d'essence, coûte moins cher et est plus légère. À ce sujet, le poids moindre du V8 permet une meilleure répartition des masses entre les trains roulants (51/49 contre 56/44 pour la W12), gage d'un comportement routier encore plus équilibré.

> Ferrari

D'accord, la F12, remplaçante de la 599 et ses 700 quelques chevaux, n'y est pas, mais allez-vous pour autant bouder votre plaisir de découvrir les autres Ferrari? Certainement pas. D'autant que l'exposition montréalaise a accueilli pour la première fois la version découvrable (dites Spider) de la 458. Escamotable, son toit rigide exécute un ballet saisissant. Articulé à hauteur des appuie-tête, celui-ci pivote de 180 degrés et vient se positionner en seulement 10 secondes au-dessus du coffre sans en entamer la contenance. Et contre toute attente, ce toit est plus léger d'une cinquantaine de kilos que la toile qui servait de couvre-chef à la 430, le modèle précédent. Ah, la technologie! La marque italienne profite également de l'événement montréalais pour y présenter les premières retouches apportées à la California depuis sa mise en service, en 2008. Ce cabriolet 2+2 accueille un moteur plus puissant (maintenant 483 chevaux), une suspension électromagnétique plus sophistiquée et un châssis plus léger d'une trentaine de kilos. Enfin, seule Ferrari à proposer un rouage à quatre roues motrices, la FF s'enrichit cette année d'un toit panoramique en verre.

> Lotus

La petite marque britannique rempile cette année avec pour seule représentante l'Evora. Ce coupé 2+2 est offert en deux livrées. La plus sportive, la S, adopte un moteur suralimenté par compresseur (376 chevaux) et la possibilité de le jumeler à une boîte semi-automatique à 6 vitesses baptisée IPS. Celle-ci permet de sélectionner manuellement les rapports au moyen de palettes au volant, mais surtout offre le choix de la configurer selon votre type de conduite. Ses concepteurs précisent par ailleurs que cette transmission ne pèse que 18 kg de plus que la boîte manuelle, toujours offerte de série.

> Lamborghini

À moins d'un miracle - elle n'avait toujours pas mis les roues dans un salon de l'auto -, l'Aventador Roadster ne sera pas à Montréal. En revanche, vous savez maintenant qu'elle existe et que la plus puissante des Lamborghini comporte désormais un dispositif d'arrêt automatique pour diminuer sa consommation. Cela dit, elle n'est pas la seule création de Sant'Agata qui vaille le détour. La Gallardo aussi mérite que l'on s'y attarde, même si elle n'est plus tout à fait de première jeunesse. Le modèle d'entrée de gamme au taureau furieux (hiéroglyphe de la marque) fait l'objet de certaines retouches esthétiques. Soyez prévenus, il faut avoir l'oeil pour les distinguer. Le parechoc avant, entièrement nouveau, arbore des lignes géométriques conformes au vocabulaire visuel de la marque. On note également l'apparition de prises d'air devant les roues avant, dont les jantes changent de dessin. À l'arrière, le bouclier dégage une plus grande ouverture pour refroidir le moteur, qui compte toujours 10 cylindres.

> McLaren

La Formule 1 ne suffit plus à McLaren. Cette société anglaise basée à Woking, en Angleterre, souhaite désormais connaître autant de succès sur les routes publiques que sur les circuits. Et elle compte sur la MP4-12C pour y parvenir. Offerte en configuration fermée ou ouverte (Spider), comme sa cible avouée la Ferrari 458, cette McLaren vise naturellement la tête de son segment. Pour y arriver, ses concepteurs ont largement fait usage des technologies apprises en Formule 1 pour rendre ce bolide le plus léger (1350 kg) et le plus dynamique possible.

Derrière la robuste cellule monocoque en carbone s'attache en position centrale un moteur V83,8 litres biturbo (600 chevaux). Pour transmettre la puissance aux roues arrière, les ingénieurs anglais ont retenu les services d'une boîte 7 rapports à double embrayage. Contrôlée électroniquement, la suspension comporte trois modes (Confort, Sport et Piste). Les disques de freins font appel à un composite aluminium/fonte, et sont plus légers de 3 kilos que le système carbone/céramique, offert en option.

> Maserati

Propriété du groupe Fiat mais gérée par Ferrari, Maserati entend sortir de la confidentialité. Pour ce faire, la marque au trident compte diversifier son portefeuille de produits en y incluant, par exemple, un tout-terrain (Levante) et une berline d'entrée de gamme (Ghilbi). Ces nouveautés n'apparaîtront pas avant l'année prochaine toutefois. D'ici là, la firme italienne concentre ses efforts sur le renouvellement de ses modèles actuels, à commencer par la Quattroporte. Plus plantureuse encore que sa devancière, cette berline ouvre désormais ses portes sur un habitacle plus spacieux, surtout aux places arrière. Plus massive, la nouvelle Quattroporte n'en est pas moins plus légère (environ 100 kg) que le modèle qu'elle remplace en raison d'un plus grand nombre de pièces en aluminium. Sur le plan mécanique, Maserati propose un moteur V83,8 litres suralimenté par deux turbocompresseurs. Développant 530 chevaux, celui-ci entraîne les roues arrière (motrices) par une boîte semi-automatique à huit rapports. Plus intéressant encore, cette Maserati propose - à moindre coût - une motorisation six cylindres, suralimentée elle aussi (2,8 litres, 404 chevaux), à laquelle se greffe un rouage à quatre roues motrices. Voilà la combinaison idéale pour permettre à cette italienne d'affronter en toute sérénité la saison blanche.

> Rolls-Royce

Ici, le luxe se niche dans les détails. Prenez la Phantom de Serie II par exemple. La majestueuse calandre est maintenant réalisée d'une seule pièce en acier inoxydable plutôt que trois auparavant. Mais là ne s'arrêtent pas les transformations dont fait l'objet cette gamme apparue il y a 10 ans déjà. Les phares (DEL) et le parechoc arrière portent eux aussi le sceau de la nouveauté. À l'intérieur, les habitués de la marque - aujourd'hui sous le contrôle de BMW - ne manqueront pas de relever la plus grande simplicité de molette chargée de contrôler les différents systèmes (ventilation/chauffage, navigation, audio, etc.) montés sur cette auto. La mécanique demeure la même (12 cylindres), mais la boîte relayant la puissance aux roues compte désormais huit rapports au lieu de six.