La Chine, où les nouveaux riches aiment s'afficher au volant d'une Audi ou d'une Porsche, pourrait dès 2016 dépasser les États-Unis sur le marché des voitures de luxe, selon une étude du cabinet de conseil McKinsey publiée lundi.

«Les Chinois veulent monter en gamme et désirent acheter des voitures figurant dans le haut du secteur», a expliqué à l'AFP Sha Sha, la principale rédactrice du rapport.

L'an dernier il s'est vendu en Chine 1,25 million de voitures haut de gamme (contre 1,7 million aux USA), d'une valeur unitaire comprise entre 200 000 et 1,2 million de yuans (33 000$ à 200 000$).

Ce nombre devrait atteindre 2,25 millions de voitures en 2016 et 3 millions d'ici 2020 (contre 2,3 millions aux États-Unis), selon l'étude de McKinsey, qui ne s'intéresse pas aux véhicules exotiques, encore plus chers.

Avec plus de 400 000 voitures vendues en 2012, la Chine est ainsi devenue le premier client du constructeur allemand haut de gamme Audi, filiale du groupe Volkswagen. Daimler, avec sa marque Mercedes-Benz, a de son côté annoncé en décembre dernier la création d'un nouveau poste au sein de son directoire uniquement consacré au marché chinois. Quant à Porsche, il a enregistré en 2012 une nouvelle année record en termes de ventes, notamment grâce au dynamisme du marché chinois, où il a écoulé plus de 30 000 unités.

La Chine avait déjà dépassé en 2009 les États-Unis pour devenir le premier marché automobile mondial, quelque 240 millions de véhicules étant en circulation sur les routes chinoises fin 2012. Plus largement la Chine représentera d'ici 2015 un tiers du marché mondial des produits de luxe, estimé à 175 milliards de dollars, avait déjà prédit fin 2012 McKinsey.