Les années se suivent et se ressemblent. Le montant moyen du contrat d'assurance automobile continue de baisser au Québec.

La baisse est très légère mais elle a le mérite d'exister. Le contrat annuel moyen d'assurance - pour collision, bris de vitre, feu, vandalisme et vol - est passé de 536$ en 2011 à 532$ en 2012, selon les dernières statistiques sur le sujet publiées jeudi par le Groupement des assureurs automobiles (GAA). Ce montant moyen diminue pour la septième année consécutive. En 2005, il était de 589$. 

Pourquoi une telle tendance ? «Les voitures sont plus sûres, les systèmes antivols sont meilleurs, il y a beaucoup de sensibilisation de faite et il y a une compétition entre les assureurs pour attirer des clients», explique Marc-André Gagnon, responsable de l'agence statistique du GAA.

Toute bonne chose a cependant une fin. «Cela ne peut pas baisser éternellement», rappelle-t-il.

Si l'on y ajoute le volet concernant les blessures corporelles - qui relève de la SAAQ -, un contrat moyen est de 712$ par année au Québec (chiffre de 2011). Ce qui fait de la province celle où les assurances automobiles sont les moins élevées au pays. En Ontario, le montant moyen d'un contrat est de 1527$, au Nouveau-Brunswick de 816$, en Alberta de 1069$, selon les chiffres compilés par le GAA. 

Nuance à apporter, tant que le régime du «no fault» au Québec ne sera pas appliqué en Ontario, par exemple, on pourra continuer à se targuer d'avoir une prime moyenne inférieure à la province voisine.

L'Association pour la protection des automobilistes confirme que les prix des contrats d'assurance automobile sont plus stables au Québec qu'ailleurs. «Cette gestion mixte - assureurs privés et SAAQ - nous accorde plus de stabilité par rapport aux autres provinces où les assurances sont 100% privées», dit son président, George Iny.

Les années se suivent et se ressemblent également pour les vols d'automobiles au Québec dont le nombre (7484) a baissé en 2012 pour la sixième année consécutive. Depuis 2002, le nombre de vols déclarés a baissé de plus de 40%, entrainant une diminution des indemnités versées - passées de 210 millions à 106 millions durant la même période. Statistique plus significative, le taux de vol - rapport entre le nombre de véhicules assurés et le nombre de véhicules déclarés volés - est passé de 0,56% à 0,18%.

Paradoxalement, on constate une augmentation du coût moyen des réclamations pour vol, passé de 11 607$ en 2002 à 14 283$ en 2012. Les voitures volées sont aujourd'hui plus récentes, sont pour beaucoup des modèles haut de gamme ou de luxe et sont particulièrement ciblées par le crime organisé, ose avancer le GAA.

Comme chaque année, le centre et l'est de l'île de Montréal concentrent le plus de vols de véhicules, devant Laval et Lanaudière. On notera que les véhicules du Groupe Toyota sont les plus volés en terme de taux.