Une centaine de voitures sans conducteur du constructeur automobile Volvo débarqueront sur les routes à Göteborg (sud-ouest de la Suède) et ses environs en 2017, a annoncé lundi le fabricant désormais propriété chinoise.

L'initiative pilote, appelée «Conduisez-moi», dotée d'un budget de 500 millions de couronnes (environ 56 millions d'euros), est le fruit d'un projet commun entre l'industriel et plusieurs institutions publiques comme l'Administration des transports et la Ville de Göteborg.

«Nous ne sommes pas le plus grand pays du monde, nous ne sommes pas le plus gros fabricant de voitures, mais nous compensons en faisant preuve d'intelligence et en travaillant main dans la main, de manière plus simple», a affirmé le directeur général de Volvo Cars, Haakan Samuelsson, lors d'une conférence de presse à Stockholm, en faisant allusion à la tradition des partenariats privés-publics en Suède.

Les premières voitures sans conducteur rouleront à une vitesse maximum de 70 km/h sur un réseau routier de quelque 50 kilomètres sélectionnés par les promoteurs, y compris des artères où la circulation est dense.

Le projet commencera en 2014 par la prospection de clients et le développement de la technologie.

Pour se fondre dans la circulation, ces véhicules sans conducteur appréhenderont la circulation qui les entoure grâce à des systèmes de caméras à 360 degrés, des GPS et des détecteurs qui leur permettent de rouler en toute sécurité et d'éviter les collisions.

Les futurs «non-conducteurs» seront sélectionnés parmi le grand public, et bénéficieront ensuite d'une formation afin d'apprendre à utiliser correctement ces voitures conçues pour s'adapter au trafic quotidien et se garer de manière autonome.

L'arrivée de ce nouveau moyen de transport pose une question de droit quant à la responsabilité, aujourd'hui systématiquement attribuée au conducteur. «Nous devons faire attention à la législation», a dit la ministre des Infrastructures Catharina Elmsäter-Svärd, sans pour autant donner de détails sur des changements éventuels.

D'autres fabricants automobiles, et même le géant américain de l'internet Google, font la course pour être les premiers à commercialiser auprès du grand public ces bijoux de technologie.

Le japonais Nissan prévoit de mettre ses premiers modèles sur le marché en 2020.