Faciles à utiliser, les barres d'ancrage universel qui servent à fixer les sièges d'appoint pour enfants ne sont pas à l'épreuve de tout.

Les autorités américaines recommandent aux parents de cesser d'utiliser les barres d'ancrage universel dès que le poids combiné de l'enfant et du siège totalisent 65 livres (29,5 kg). En fait, la loi américaine exige dorénavant des manufacturiers de sièges d'appoint qu'ils inscrivent sur l'étiquette le poids maximal de l'enfant lorsque le banc est fixé aux barres d'ancrage, mieux connues sous l'acronyme LATCH (Lower Anchors and Tethers for Children). Comme certains sièges populaires peuvent peser jusqu'à 35 livres, il faudra donc songer à cesser d'utiliser les barres d'ancrage dès que l'enfant pèsera 30 livres, un poids souvent atteint avant l'âge de 3 ans.

Lorsque l'enfant devient trop lourd, il faut donc utiliser la ceinture de sécurité plutôt que barres d'ancrage, en s'assurant que la ceinture est bien bloquée lorsqu'elle est bouclée. Il faut, comme à l'habitude, vérifier que le siège d'enfant ne peut pas bouger de plus d'un pouce. Par contre, il est impératif de continuer d'utiliser la courroie de retenue supérieure. De même, il est fortement recommandé d'attacher l'enfant le plus longtemps possible avec les courroies intégrées du siège, même si celui-ci est dorénavant fixé à l'aide de la ceinture.

Au Canada, aucune loi n'oblige pour l'instant les manufacturiers à indiquer la limite de poids des enfants lorsqu'on utilise les barres d'ancrage universel. On se contente de rappeler que « si votre enfant pèse plus de 18 kg (40 lb), veuillez vérifier auprès du fabricant de votre véhicule si ce dernier permet d'asseoir un enfant plus lourd à l'aide du dispositif universel d'ancrage ».

Pour la réputée publication américaine Consumer Reports, il est regrettable que les autorités n'aient pas profité de l'occasion pour exiger des constructeurs automobiles qu'ils mettent au point un système d'ancrage universel plus robuste. Selon CR, les risques de mauvaise installation des sièges sont plus grands quand on utilise la ceinture plutôt que les barres d'ancrage. De plus, certains parents pourraient être tentés de passer trop rapidement aux simples bancs rehausseurs si l'installation des sièges d'appoint avec la ceinture s'avère trop complexe.

Tests d'impacts latéraux

Le département américain de sécurité routière (NHTSA) a proposé en début d'année d'améliorer la sécurité des sièges d'appoint pour enfants en ajoutant un test d'impact latéral, non seulement avec un mannequin de bébé de 12 mois - déjà utilisé par la NHTSA - , mais aussi avec un nouveau modèle représentant un bambin de 3 ans. Ce test inédit permettrait de s'assurer que les sièges peuvent adéquatement protéger les enfants de blessures à la tête et à la poitrine. L'organisme américain estime que ces nouveaux examens permettraient chaque année de sauver 5 vies et prévenir 64 blessures d'enfants.

Selon la proposition de la NHTSA, la simulation de collision latérale serait réalisée à l'aide d'un chariot lancé à 48 km/h contre une petite voiture circulant à 24 km/h dans laquelle on trouverait les petits mannequins attachés aux sièges d'appoint. « On veut s'assurer que les sièges pour enfants sont aussi sécuritaires que possible, a indiqué Anthony Foxx, secrétaire du département américain des Transports. Notre proposition va permettre d'offrir aux parents et aux fabricants des informations cruciales sur les performances des sièges lors d'impacts latéraux. »

La NHSTA a proposé un délai de trois ans aux manufacturiers de sièges d'appoint afin qu'ils puissent faire les modifications nécessaires en prévision de la publication officielle de la réglementation proposée.