Les familles contrôlant l'allemand Volkswagen et l'italo-américain Fiat Chrysler mènent des discussions sur une possible fusion des deux constructeurs automobiles, affirme un hebdomadaire allemand dans son numéro à paraître vendredi.

«Le groupe Volkswagen sonde les chances de rachat complet ou de rachat partiel de son concurrent italo-américain Fiat Chrysler», écrit Manager Magazin dans un extrait de l'article diffusé jeudi.

«L'actionnaire principal de Volkswagen, Ferdinand Piëch, les familles Elkann et Agnelli, principaux actionnaires de Fiat, et leurs négociateurs ont mené plusieurs discussions à ce sujet», poursuit le magazine économique.

Citant des sources «proches du groupe», sans préciser de quel constructeur il s'agissait, l'hebdomadaire affirme que «les Italiens se concentreraient à l'avenir sur la marque de sport Ferrari» tandis que Volkswagen aimerait mettre la main sur Chrysler pour résoudre les problèmes de vente de sa marque Volkswagen aux États-Unis.

«VW pourrait ainsi profiter du réseau de concessionnaires étoffé ainsi que du succès des 4x4 et pick-up de l'américain», écrit-il.

Plusieurs obstacles empêchent toutefois un accord, parmi lesquels le prix de la transaction mais également la stratégie différente choisie par le patron de Fiat Chrysler, Sergio Marchionne, toujours selon ces sources citées par Manager Magazin.

Fiat et Volkswagen démentent toute discussion

L'italien Fiat et l'allemand Volkswagen ont démenti jeudi toute discussion autour d'une éventuelle fusion de ces deux géants de l'automobile.

Les dirigeants de Fiat affirment dans un communiqué d'une seule phrase qu'«ils n'ont pas eu de discussions avec Volkswagen en ce qui concerne une éventuelle fusion».

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du groupe Volkswagen a affirmé de son côté qu'il n'y avait «pas à l'heure actuelle de projets de fusion-acquisition à l'agenda». «Nous nous concentrons sur l'augmentation de l'efficacité dans le groupe», a-t-il dit sans vouloir commenter davantage.

Un hebdomadaire allemand, Manager Magazin, affirme au contraire que le géant allemand de l'automobile étudie le rachat total ou partiel de son concurrent italo-américain Fiat Chrysler, dans l'extrait d'un article qui sera disponible vendredi dans son intégralité.

«L'actionnaire principal de Volkswagen, Ferdinand Piëch, les familles Elkann et Agnelli, principaux actionnaires de Fiat, et leurs négociateurs ont mené plusieurs discussions à ce sujet», croit savoir le magazine économique.

Citant des sources «proches du groupe», sans préciser de quel constructeur il s'agissait, l'hebdomadaire affirme que «les Italiens se concentreraient à l'avenir sur la marque de sport Ferrari» tandis que Volkswagen aimerait mettre la main sur Chrysler pour résoudre les problèmes de vente de sa marque Volkswagen aux États-Unis.

«VW pourrait ainsi profiter du réseau de concessionnaires étoffé ainsi que du succès des 4x4 et pick-up de l'américain», indique-t-il.

Plusieurs obstacles empêchent toutefois un accord, parmi lesquels le prix de la transaction, mais également la stratégie différente choisie par le patron de Fiat Chrysler, Sergio Marchionne, toujours selon ces sources citées par Manager Magazin.

«Irréaliste à court terme»

Les spécialistes restent toutefois sceptiques.

«Une fusion complète de Volkswagen et Fiat est peu probable pour une multitude de raisons, parmi lesquelles une question de concurrence en Amérique du Sud et en Europe», relève Franck Biller, un analyste de la banque LBBW, cité par l'agence de presse Dow Jones Newswires. Ce dernier juge qu'une fusion partielle est irréaliste à court terme.

Les spéculations sur un rapprochement entre les deux constructeurs ont «peu de sens», selon un autre analyste, non nommé, également cité par l'agence. «Volkswagen a beaucoup à faire en ce moment, notamment l'intégration de ses marques de poids lourds, et n'a pas les ressources nécessaires pour entreprendre un telle démarche».

Fiat Chrysler de son côté a présenté en mai une stratégie pour les cinq prochaines années, centrée sur la renaissance de sa marque Alfa Romeo, qui va bénéficier d'une enveloppe de 5 milliards d'euros pour fabriquer huit nouveaux modèles au design et à la qualité de moteurs équivalents aux rivaux allemands BMW et Mercedes (groupe Daimler).

La marque généraliste Volkswagen est en difficulté aux États-Unis, où ses ventes ont décroché de près de 7% en 2013. Pour redresser la barre et séduire le marché américain, elle va investir quelque 640 millions d'euros dans la production d'un multisegment intermédiaire pour l'Amérique du Nord.

Par ailleurs, Martin Winterkorn, patron du mastodonte européen qui regroupe douze marques parmi lesquelles Seat, Porsche et Audi, a récemment insisté sur la nécessité d'améliorer la rentabilité de la marque Volkswagen via une réduction des coûts.