Les préjugés à l'égard des marchands de véhicules d'occasion sont toujours aussi tenaces. Dans un marché toujours aussi concurrentiel, leurs représentants prennent le taureau par les cornes en lançant un programme de certification des véhicules d'occasion qui doit garantir aux consommateurs une certaine qualité du produit.

Le vendeur de voitures d'occasion au coin de la rue a toujours mauvaise presse. L'an dernier, dans un sondage Léger Marketing sur le sujet, 8% des répondants seulement indiquaient qu'ils faisaient confiance aux marchands de voitures d'occasion. Ces commerçants étaient moins estimés que les politiciens, les syndicalistes et... les concessionnaires automobiles.

L'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec (AMVOQ), qui regroupe 1300 commerçants, tente une riposte. En certifiant qu'un véhicule à vendre chez un de ses membres a, principalement, fait l'objet d'une inspection mécanique en 154 points et d'un remplacement des pièces usées à plus de 50%; qu'il bénéficie d'une assistance routière permanente et d'une garantie supplémentaire de 12 mois ou 20 000 km sur le groupe motopropulseur. L'AMVOQ tente de séduire le consommateur en proposant également un taux d'intérêt particulier à l'achat.

Rehausser l'image des marchands



«Ce programme est un outil de marketing dont les buts sont de permettre à nos membres d'avoir les mêmes outils de vente que les autres acteurs de l'industrie et de rehausser l'image des marchands d'occasion», explique Steve De Marchi, directeur général de l'AMVOQ.

L'association veut aller encore plus loin dans cette démarche en contrôlant elle-même, de temps à autre, les déclarations de certification de ses marchands membres.

C'est une opération charme et l'AMVOQ ne s'en cache pas.

«On veut rehausser l'image du marchand membre de l'association, répète M. De Marchi. Est-ce que cela va créer une scission avec les autres commerçants qui ne le sont pas? Peut-être.»

Ce programme de certification n'existe pas encore chez les commerçants. Ceux-ci vont progressivement être invités à s'y conformer. Les premiers véhicules certifiés devraient apparaître dans leurs stationnements au mois de novembre.

Comme chez un concessionnaire automobile qui peut vendre des véhicules d'occasion, il faut s'attendre à ce que cette certification soit comprise dans le prix de vente. Dans quelle proportion? Moins de 800$, assure-t-on à l'AMVOQ.