La mortalité routière est en hausse aux États-Unis en 2015, selon des statistiques provisoires publiées mardi par l'agence de sécurité routière américaine (NHTSA) qui a souligné qu'il s'agissait d'un renversement de la tendance observée les années précédentes.

En 2014, 32 675 personnes ont été tuées dans des accidents de la route, soit une hausse de 0,1% par rapport à l'année précédente. Rapporté au nombre de véhicules en circulation, cela représente 1,07 décès par million de véhicules, soit un plus bas historique. Le nombre de blessés a pour sa part atteint 2,3 millions de personnes.

Mais les estimations pour les six premiers mois de 2015 montrent une augmentation de 8,1% du nombre de personnes tuées et de 4,4% du taux rapporté au nombre de véhicules en circulation, a indiqué la NHTSA dans un communiqué.

Tout en soulignant qu'il s'agit de statistiques provisoires pouvant encore être révisées, l'organisme affirme que cela «témoigne d'une divergence troublante avec une tendance générale à la baisse» observée ces dernières années puisque le nombre de morts dans des accidents de la route a baissé de 15% entre 2005 et 2014 et celui de blessés de 13%.

En 2014, le nombre de personnes tuées alors qu'elles se trouvaient dans des véhicules motorisés s'est établi à 21 022, au plus bas depuis 1975 et la collecte de statistiques. Si le nombre de cyclistes tués a également décliné (-2,3% à 726), celui des piétons a augmenté de 3,1% à 4884.

Selon la NHTSA, l'alcool est responsable d'environ un tiers des décès (9967) et 49% des personnes tuées dans des véhicules ne portaient pas de ceinture de sécurité. Le nombre de motocyclistes tués est dix fois supérieur dans les États où le port du casque n'est pas obligatoire. La vitesse excessive répond également pour un quart des décès. Dans 94% des cas, les accidents mortels sont imputables à des fautes de conduite.

Selon la NHTSA, la baisse des prix de l'essence combinée à celle du chômage peut expliquer en partie cette hausse en 2015, les conducteurs circulant davantage pour le loisir et les jeunes étant davantage incités à acheter des véhicules motorisés.