C'est en quelque sorte devenu un rituel estival. L'annuel de l'automobile est de retour dans les librairies et magasins à grande surface, avec comme objectif avoué de donner l'idée la plus juste du marché, tant au consommateur qu'au passionné.

« On essaie de faire le tour d'horizon des différentes déclinaisons et caractéristiques de tous les véhicules, avec leurs différences les plus subtiles, nous a expliqué notre collaborateur Éric LeFrançois, directeur de l'information de L'annuel de l'automobile 2017. Pour un futur acheteur, il y a tout ce qu'il faut. Je crois honnêtement que l'on regroupe le maximum d'informations pertinentes. »

Du nombre, on a notamment inclus dans les fiches techniques le niveau de bruit des véhicules, les distances de freinage, les cotes de sécurité, les modèles concurrents ou le format des pneus selon la livrée.

Le collaborateur de La Presse reconnaît toutefois qu'il est difficile d'être partout à la fois, le rythme des lancements de voitures étant de plus en plus éparpillé au fil de l'année. « C'est une question de disponibilité et de timing, a-t-il suggéré. Il y a donc des autos qui peuvent passer sous le radar, comme la nouvelle Porsche Panamera, car il était impossible de l'essayer lors du prélancement. Mais au moins, ça donne une idée au consommateur. »

CATÉGORIES, DÉCLINAISONS

Ainsi, tous les véhicules sur le marché sont évalués au fil des quelque 700 pages de l'ouvrage, qui contient aussi des articles de fond, un palmarès complet pour 28 catégories de véhicules, le prix des voitures neuves de même que celui des modèles d'occasion des cinq dernières années.

Aussi, chaque essai routier compte sur l'opinion d'un second expert, ce qui permet selon Éric LeFrançois de nuancer le propos et de donner l'occasion aux gens de se faire une meilleure idée des options offertes. « Comme il est aussi difficile de traiter l'impressionnante variété de déclinaisons de véhicules, on a parfois choisi de consacrer la seconde opinion d'un essai à une livrée différente du modèle de base, a poursuivi Éric LeFrançois. Par exemple, la version AMG de la Mercedes Classe C est un tout autre véhicule. Ça permet donc un second regard sur une autre déclinaison. »

Sinon, l'équipe de L'annuel essaie de rester au diapason des attentes des consommateurs. « Actuellement, la consommation d'essence est un peu reléguée aux oubliettes à cause des prix à la pompe relativement abordables. Les gens sont davantage intéressés par la sécurité et les prix, a soutenu Éric LeFrançois. Aussi, il faut tenir compte des changements dans l'industrie. Quand j'ai commencé dans le métier, on se préoccupait de la position du cendrier et de l'allume-cigarette. On s'est adapté, on a changé nos échelles d'évaluation. Aussi, l'agrément de conduite n'est plus forcément ce que les gens avaient en tête il y a 15 ans. Maintenant, c'est la vie à bord : connectivité, capacité de dicter ses textos, système de navigation, tout ça représente aujourd'hui une forme d'agrément de conduite. »

L'arrivée de la voiture autonome et la popularité croissante des modèles électriques vont aussi bouleverser le paysage automobile, ce qui forcera encore d'autres ajustements. « Nous allons, comme toujours, essayer de répondre et d'aller au-devant des préoccupations actuelles, a indiqué le chroniqueur automobile de La Presse. Tout le monde doit s'améliorer, on a des idées plein le coffre. Mais une chose est sûre, les guides automobiles demeurent hautement populaires, ils restent pertinents malgré toutes les informations disponibles sur le web. C'est un phénomène bien particulier au Québec. »

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L'annuel de l'automobile 2017 avec RPM, Les Éditions La Presse, 704 pages, 34,95 $

IMAGE FOURNIE PAR LES ÉDITIONS LA PRESSE

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