On ne reverra pas ces modèles

Faibles ventes, nouvelle orientation du constructeur, coûts de modernisation trop élevés. Les raisons qui poussent une marque à abandonner un modèle de véhicule sont multiples. Chaque année laisse ainsi dans son sillage son lot de disparus, des modèles qui n'ont fait que passer ou qui ont marqué à leur manière l'histoire de l'automobile moderne. En voici 10 qui ont été abandonnés ou le seront dans les prochains mois.

Dodge Viper

Crue et animée par un V10 presque aussi gros qu'un appartement, la Viper n'a jamais fait dans les nuances. Certes, sa dernière cuvée était beaucoup plus civilisée que ses aïeules, mais la supervoiture, dont la première génération dévoilée en 1989 portait la griffe de Carroll Shelby, n'a pas survécu aux nouvelles normes de sécurité, qui obligent l'ajout de rideaux gonflables latéraux. Une pièce d'histoire n'est plus.

Chrysler 200

La deuxième génération de la Chrysler 200 devait donner une impulsion à Chrysler dans un segment qui n'a jamais été sa force. On connaît la suite. Malgré son châssis emprunté à l'Alfa Romeo Giulietta devant lui insuffler une touche européenne, la berline intermédiaire aura été un flop, autant au chapitre des ventes que de la fiabilité.

Ford C-Max

En voilà un qui est passé inaperçu pratiquement toute sa carrière. Le C-Max était en 2013 la riposte polie de Ford à la Prius V. Sans avoir la frugalité de la japonaise, le multisegment disposait d'un habitacle bien pensé et d'un comportement routier plus invitant. Pour les intéressés, il sera en vente en version hybride jusqu'au milieu de l'année 2018.

Honda Accord coupé

Dans les années 90, de nombreux constructeurs ont choisi d'élargir leur portfolio avec une nouvelle sous-catégorie, les coupés intermédiaires, essentiellement des berlines intermédiaires à deux portières. C'était une manière peu coûteuse d'ajouter un peu de zeste à la recette. La fin de la production de l'Accord coupé, une voiture au demeurant fort compétente, marque également la fin de cette idée.

Infiniti QX70

Né en 2003 sous l'appellation FX, le QX70 est en quelque sorte l'un des pères du multisegment de luxe. Basé sur le châssis emprunté de la berline G (maintenant Q50), il a permis à Infiniti d'élargir son auditoire. Malgré son côté sportif intéressant, sa consommation de carburant était élevée et son habitacle, trop contenu en volume. Le QX50, récemment renouvelé, prendra son relais.

Lexus CT 200h

Présentée au salon de Genève de 2010, la CT200h cherchait à attirer une clientèle urbaine et jeune dans le giron de la marque Lexus. Il est vrai que le design de la compacte, très semblable à celui d'une Mazda3 Sport, permettait de nourrir ces ambitions. La voiture souffrait toutefois d'un déficit de puissance, car motorisée par le groupe motopropulseur de la Toyota Prius.

Mazda5

Basée sur la plateforme de l'ancienne Mazda3, la Mazda5 était en quelque sorte un croisement entre une minifourgonnette et une voiture compacte. Durant ses 11 années de vie, le modèle aura cependant souffert d'une quasi-absence de développement et de l'image péjorative de la minifourgonnette. Son format intéressant lui permettait, en plus de sa boîte manuelle, d'être plus joueuse que les concurrentes plus imposantes.

Mitsubishi Lancer

En voilà une qui semblait figée dans le temps. Sans être une mauvaise voiture, la Lancer était un peu comme un voyage dans le temps de 10 ans en arrière. Très peu retouchée depuis 2007, la compacte n'était plus dans le coup face à une concurrence dont les cycles de rafraîchissement se comptent en mois. La Subaru Impreza perd donc sa seule concurrente à rouage intégral.

Nissan Juke

Figure qui suscite la division au sein de la gamme Nissan en raison de son design, le Juke demeure l'un des premiers multisegments sous-compacts offerts. Pionnier de la vague actuelle, il présentait un tempérament sportif divertissant, gracieuseté de son moteur turbo et de son châssis réglé pour un bon comportement routier. Le Juke est, dans les faits, remplacé par deux multisegments plus consensuels, les Qashqai et Kicks.

Volkswagen Touareg

Le Touareg était le modèle le plus coûteux offert par le constructeur Volkswagen. Auparavant proposé entre autres en version turbodiesel fort pertinente, mais onéreuse et écorchée par le scandale des émissions polluantes, il ne pouvait s'appuyer que sur un vieux V6 VR6 bougon. Il demeurait malgré tout très bien équilibré. L'arrivée de l'Atlas, moins cher et plus grand public, a sonné le glas du Touareg. Des rumeurs font cependant état d'un retour pour l'année-modèle 2019.