Le constructeur allemand de voitures de sport Porsche a annoncé mardi avoir réalisé en 2011 «la meilleure année de son histoire», avec en particulier un bond de son bénéfice opérationnel de 22% à 2,05 milliards d'euros (2,66 milliards $), un record.

Le groupe, qui n'a pas publié immédiatement de résultat net, a par ailleurs annoncé une hausse de 18% de son chiffre d'affaires, à 10,93 milliards d'euros, soit 116 978 voitures vendues (+21%).

Il ambitionne d'atteindre le nombre de 200 000 bolides écoulés en 2018, pour 20 000 salariés (15 307 fin décembre dernier). Quelque 8500 d'entre eux, basés en Allemagne et sous convention collective, ont bénéficié au titre de 2011 d'une prime exceptionnelle de 7600 euros chacun, avait communiqué Porsche fin février.

Le constructeur a pour objectif de maintenir une marge opérationnelle de 15%, pour être «l'un des plus profitables du monde». En 2011 la marge a atteint 18,7%, surpassant largement les autres grands noms de l'automobile allemande, soutenue par «une forte demande en Chine, aux États-Unis, en Russie et sur le marché allemand».

L'an dernier, tous ses modèles n'ont pas suscité le même enthousiasme: Porsche a ainsi subi des baisses de ventes pour ses petites sportives 911 (-14%) ou Boxster/Cayman (-9%), tandis que son tout-terrain Cayenne ou sa berline Panamera ont vu leurs ventes exploser (de respectivement 49% et 20%).

Ces chiffres concernent Porsche AG, la structure opérationnelle du constructeur, détenue à 50,1% par le holding Porsche SE, propriétaire par ailleurs de Volkswagen.

Le groupe Volkswagen, qui est en train de racheter l'ensemble, dispose déjà de 49,9% de Porsche AG et d'options qu'il peut exercer pour acquérir le reste.