Porsche est le plus récent constructeur automobile à cesser ses activités et fermer boutique en Iran. Les Iraniens qui avaient un oeil sur la nouvelle 911 vont devoir se rabattre sur quelque chose de moins rapide.

Cet abandon de l'important marché iranien par le constructeur allemand de voitures sport de luxe suit ceux du Coréen Hyundai et du Turc Karsan. Ces retraits montrent à quel point l'Iran est en train d'être isolé du reste du monde en raison de son programme nucléaire et de l'hostilité affichée de son gouvernement à tout ce qui est associé aux États-Unis et à Israël.

Un influent groupe de pression dirigé par des personnalités publiques canadienne, américaines et israélienne, United Against a Nuclear Iran, a constitué une liste noire de compagnies faisant affaire avec le gouvernement iranien. La liste comprenait une douzaine de constructeurs automobiles, dont ceux qui ont déjà cédé aux pressions publiques et privées visant à convaincre tous les constructeurs automobiles à cesser leurs activités en Iran. Ce pays est le 13e marché automobile au monde avec 1,4 millions de ventes annuelles, juste derrière le Canada avec 1,6 millions de ventes annuelles.

L'UANI a participé à l'annonce, lundi à New York, du retrait de Porsche et a enjoint à en faire autant 11 autres constructeurs automobiles Fiat, Isuzu, Kia, Mazda, Mitsubishi, Nissan, Peugeot, Renault, Suzuki, Toyota et Volvo.

«Nous applaudissons Porsche d'avoir mis fin à ses affaires en Iran. Nous sommes satisfaits des engagements pris par Porsche et nous la considérons comme sortie de l'Iran», a indiqué Mark Wallace, président de l'UANI dans une déclaration publique.

Le gouvernement iranien n'a pas d'amis dans l'UANI, qui regroupe de nombreux anciens hommes et femmes d'État pour la plupart américains et sympathiques à Israël.

Le président, Mike Wallace, est l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, sous le président Georges W. Bush. Il avait enquêté, au nom du gouvernement américain, sur le financement des recherches nucléaires de la Corée du Nord.

Parmi les membres de son conseil consultatif, on note James Woolsey, directeur de la CIA du président Bill Clinton et sous-secrétaire de l'US Navy sous le président Jimmy Carter; Meïr Dagan, chef du Mossad, les services secrets israéliens sous trois premier ministres d'Israël ; Irwin Cotler, ancien ministre de la Justice et Solliciteur général du Canada sous le premier ministre Paul Martin et député libéral de Mont-Royal.

En plus de ces trois hommes, qui ont leurs entrées à Washington, Tel Aviv et Ottawa, le conseil consultatif de l'UANI comprend une brochette de femmes et d'hommes d'influence ayant pour la plupart exercé de hautes fonction dans le diplomatie ou le gouvernement américain.

L'UANI a notamment Renault-Nissan, dans le collimateur - Nissan vient de décrocher le contrat des futurs taxis de New York. Selon l'UANI, Renault a produit plus de 90 000 voitures en Iran en 2011.