Le constructeur allemand de véhicules de luxe Porsche a annoncé mardi que 12 fonds d'investissement spéculatifs avaient retiré leur plainte en appel, liées à sa tentative avortée de rachat de Volkswagen en 2008, devant un tribunal de New York.

«Le retrait de ces plaintes doit encore être accepté par le tribunal pour être valable», précise Porsche.

«La procédure d'appel concernant les huit derniers plaignants n'est pas affectée par ce retrait. Porsche continue à penser que ces plaintes sont inadmissibles et que les accusations sont infondées», selon le constructeur allemand.

Porsche a obtenu en décembre 2010 un non-lieu à New York dans une procédure où 46 fonds spéculatifs lui réclamaient au total 2,5 milliards de dollars de dommages et intérêts, estimant avoir subi de lourdes pertes à cause de sa tentative de rachat longtemps tenue secrète de Volkswagen, qu'ils dénoncent comme une manipulation de marché.

Dans un premier temps, 32 plaignants avaient fait appel, mais en mars, un premier groupe de 12 fonds d'investissements spéculatifs avaient jeté l'éponge.

Des procédures juridiques ont également été lancées en Allemagne.

Le tribunal régional de Brunswick (nord) en a déjà rejeté certaines, alors que le parquet de Stuttgart (sud-ouest) a lancé en décembre des poursuites contre l'ancien patron Wendelin Wiedeking et l'ancien directeur financier Holger Härter pour manipulation boursière.

En octobre 2008 Porsche avait annoncé par surprise détenir 75% du géant automobile européen, ce qui avait fait exploser le titre de VW jusqu'à 1000 euros (1400$ environ) par action et entraîné de lourdes pertes pour les investisseurs qui spéculaient sur une baisse du titre.

Ironie de l'histoire, c'est finalement Volkswagen qui a pris par la suite le contrôle de Porsche, très endettée par sa tentative de rachat d'un groupe bien plus gros que lui.