Le repreneur à capitaux chinois de la marque automobile suédoise Saab, en difficulté financière, a obtenu mercredi un répit avec la décision d'un fournisseur de retirer une procédure pouvant aboutir à un dépôt de bilan.

Ce fournisseur, LaboTest, a indiqué qu'il ne cherchait plus à faire statuer le tribunal de Vänersborg sur le sort de Nevs (National Electric Vehicle Sweden), la société créée pour reprendre en juin 2012 les actifs du constructeur automobile après une faillite.

«Nous avons reçu aujourd'hui des informations de représentants de National Electric Vehicle Sweden (Nevs) sur leurs projets et discussions avec des partenaires et investisseurs envisagés. Sur la base de ces informations, nous avons décidé de retirer notre notification de cessation de paiements», a indiqué LaboTest dans un communiqué transmis à l'agence de presse TT.

D'après plusieurs médias suédois, Nevs négocie avec les constructeurs automobiles indien Mahindra et chinois Dongfeng.

L'entreprise avait indiqué mardi devoir 50 millions de couronnes (7,9 millions de dollars) à ses fournisseurs, dont seulement 150 000 à LaboTest.

Propriété de l'industriel chinois National Modern Energy Holdings à 78% et de la Ville chinoise de Qingdao à 22%, Nevs avait repris les actifs de Saab en juin 2012, six mois après la faillite du célèbre constructeur automobile.

Les difficultés financières se sont accumulées ces derniers mois, suscitant l'inquiétude des représentants du personnel au siège historique de Trollhättan, où travaillent 600 personnes, dont 250 ouvriers.

La marque automobile Saab n'a plus de lien depuis 2000 avec le groupe du même nom spécialisé dans l'aéronautique et la défense.

Elle offre aujourd'hui un seul modèle, la berline 9-3 Aero Sedan, qui reprend les lignes classiques d'une marque au sommet dans les années 1960 à 1990.