Le repreneur à capitaux chinois de la marque automobile suédoise Saab, la société Nevs, a annoncé vendredi avoir été placé en redressement judiciaire.

«Le tribunal de Vänersborg a accepté aujourd'hui vendredi 29 août la demande de redressement judiciaire de Nevs», a indiqué l'entreprise dans un bref communiqué.

National Electric Vehicle Sweden, la société créée pour reprendre en juin 2012 les actifs du constructeur automobile après une faillite, avait annoncé jeudi faire cette démarche pour être protégé de ses créanciers.

Elle cherche à résoudre ses graves difficultés de trésorerie en accueillant de nouveaux investisseurs avec lesquels il négocie, et qui sont selon les médias suédois les constructeurs automobiles indien Mahindra et chinois Dongfeng.

L'entreprise, propriété de l'industriel chinois National Modern Energy Holdings (78%) et de la ville de Qingdao (22%), doit 400 millions de couronnes (62 millions de dollars) à ses fournisseurs, selon l'agence de presse TT, qui s'est procurée le dossier soumis à la justice.

Jeudi, le tribunal avait rejeté ce dossier, l'estimant incomplet, mais Nevs avait promis de retenter sa chance.

La marque automobile Saab n'a plus de lien depuis 2000 avec le groupe du même nom, spécialisé dans l'aéronautique et la défense. Elle offre aujourd'hui un seul modèle, la berline 9-3 Aero Sedan en version électrique, qui reprend les lignes classiques d'une marque dont l'âge d'or remonte aux années 1960 à 1990, et qui vise en priorité le marché chinois.

Nevs emploie 600 personnes, dont 250 ouvriers au siège historique de Trollhättan.

«À présent nous avons des assurances quant aux salaires de nos membres et l'entreprise obtient plus de temps pour travailler sur son plan de redressement», s'est félicité le secrétaire du syndicat IF Metall pour Nevs, Stefan Larsson, interrogé par l'agence de presse TT.