Conçus au tour d'une «modeste» Impreza, les WRX et STi, modèles hors norme, ne lésinent pas sur les moyens pour vous mettre le coeur sur le trampoline. Surtout, la STi qui, contre toute attente, n'est plus la boule de nerfs ni le tape-cul qu'elle a déjà été. En fait, au fil des refontes, la STi s'assagit et devient plus accessible à tous et à toutes. En clair, aussi bien la STi que la WRX se veulent plus raffinées, plus faciles à prendre en main. Bref, elles sont plus sûres et plus prévisibles dans leurs réactions.

La cinq-portes disparue, Subaru concentre uniquement ses efforts sur la berline - seule carrosserie dorénavant offerte -, plus rigide et se prêtant mieux au cahier des charges de ses concepteurs, qui souhaitaient améliorer de façon notable le comportement dynamique de la STi. Voici pourquoi. Depuis ses débuts, en 1992, la STi a bâti sa renommée sur les routes du Championnat du monde de rallyes (WRC). Aujourd'hui, elle cherche à se faire un nom sur les circuits routiers. Même si les responsables de la mise au point du nouveau modèle ne l'admettent pas ouvertement, les améliorations apportées à la STi visent à la rendre plus compétitive sur un circuit fermé où les pilotes n'improvisent jamais les trajectoires ou négocient à l'équerre les virages.

Sur une piste, la STi fait une éloquente démonstration de ses «nouveaux» talents. Trapue et parfaitement équilibrée, elle se place sans broncher dans les virages en tirant profit du couple-moteur, sans qu'il soit nécessaire de jouer du frein, de l'accélérateur et du volant pour l'inscrire d'autorité dans la trajectoire. Si l'on veut la faire déraper un peu, il faut beaucoup insister. Le châssis tangue moins, le correcteur de stabilité travaille mieux. C'est peut-être moins spectaculaire vu de l'extérieur, mais infiniment plus agréable et rassurant de l'intérieur pour qui n'a pas l'immense talent d'un pilote de rallye. En sortie de courbe, la présence du rouage intégral est rassurante. En outre, la STi permet de paramétrer plusieurs réglages, dont la gestion moteur et dynamique, sans oublier les différentiels (six modes à eux seuls). Oui, cela ressemble au Gran Turismo sur votre console de jeux.

Bon, la STi colle bien, colle mieux à la route. Elle sous-vire moins aussi. Mais, personnellement, j'ai été davantage séduit par la précision et la rapidité de sa direction. Cette dernière bénéficie d'une assistance hydraulique correctement mise au point. Ni trop lourde ni trop légère. Juste parfaite. Les améliorations apportées ne touchent pas que le châssis. La boîte de vitesses manuelle à six rapports, la seule offerte, évolue elle aussi. La commande gagne (encore) en précision, mais celle-ci demeure toujours un cran derrière les meilleures. Voilà qui ouvre la porte à des améliorations.

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On aime

> Châssis finement mis au point

> Neutralité du comportement

> Direction correctement dosée

On aime moins

> Statu quo mécanique

> Boîtes de vitesses à revoir (manuelle et CVT)

> Tempérament plus sage