La Subaru Impreza n'avait jamais fait sensation. Gentiment banale et moyenne dans tous les compartiments, elle n'avait à vrai dire pas grand-chose de palpitant. Heureusement, la cinquième génération, dévoilée il y a quelques jours lors du salon automobile de New York, n'a rien d'un éteignoir.

Ce modèle conçu sur un châssis inédit et modulaire, qu'il partagera avec tous les autres modèles du groupe japonais, veut d'abord sortir de l'ombre en adoptant un style plus expressif. Cette signature esthétique qui sera, à terme, adoptée par l'ensemble de la gamme s'exprime ici sans excès, avec des angles plus ouverts et avec des effets de contraste moins exacerbés que sur les études conceptuelles présentées au cours de la dernière année.

Autrefois d'allure un peu étriquée, l'Impreza s'allonge de quelques millimètres et prend aussi ses aises en largeur. Cela finit par représenter un joli volume. D'autant plus que la hauteur du pavillon a été abaissée pour dynamiser la forme et améliorer le coefficient de traînée d'aérodynamique (Cx). Dans ce domaine, mentionnons que la garde au sol a, elle aussi, été ramenée plus près du sol.

Les stylistes ont été appelés également à se pencher sur la présentation intérieure. Le tableau de bord aux formes joliment complexes s'habille de matériaux plus avantageux et apparaît plus rigoureux en matière d'assemblage. L'ensemble est tiré à quatre épingles, mais pas très guilleret à l'exception des surpiqûres employées pour créer des effets de contraste. La partie centrale du tableau de bord accueille un écran de navigation (ou multimédia, selon la livrée retenue) de 8 po. Pour être dans l'air du temps, l'Impreza est maintenant compatible avec les applications Apple CarPlay et Android Auto. La compacte japonaise profite de cette refonte pour intégrer de nouveaux éléments de sécurité active à son dispositif appelé Eye Sight. Ainsi, on retrouve désormais une foule d'aides à la conduite allant du régulateur de vitesse intelligent au détecteur de changements de voie aux capteurs d'angles morts sans oublier - une première chez Subaru - des phares directionnels pour mieux illuminer les virages la nuit.

Outre une architecture toute neuve, plus rigide et plus sûre et capable d'intégrer des propulseurs encore inédits (électrique, hybride et hybride rechargeable), Subaru a retouché le moteur 2 L qui l'anime depuis quelques années déjà.

Légèrement plus puissante (152 ch contre 148) et maintenant dotée de l'injection directe, cette motorisation consomme selon les tests réalisés par la firme nippone 20 % moins d'essence lorsque celui-ci s'accouple à la transmission à variation continue (CVT). Une boîte manuelle à six rapports sera également proposée au catalogue de ce modèle, indique la porte-parole de Subaru Canada, Julie Lychak.

Comme la génération actuelle, l'éventuel acheteur aura le choix entre deux types de carrosserie (4 ou 5 portes). La direction de Subaru Canada table sur la berline pour augmenter ses parts de marché. À l'heure actuelle, la berline ne représente que 32 % des ventes d'Impreza au pays et Subaru estime pouvoir faire mieux encore grâce au design plus sportif de la nouvelle mouture. D'ailleurs, une livrée Sport sera intégrée à la nomenclature de ce modèle 2017 qui comptera également les déclinaisons de 2,0i (Base), Premium et Limited. Les prix seront annoncés quelques semaines avant la mise en marché prévu pour l'automne.