Le PDG de Tesla, Elon Musk, promet des fonctionnalités permettant aux voitures de la marque de se conduire toutes seules, dans certaines situations données, dans la prochaine version de son système d'aide à la conduite Autopilot attendue en août.

«À ce jour, les ressources d'Autopilot se sont focalisées, et à juste titre, entièrement sur la sécurité. Avec la version 9 nous allons commencer à activer des fonctionnalités de conduite autonome», écrit M. Musk sur son compte Twitter.

Le chef d'entreprise répondait à un internaute qui se plaignait des problèmes rencontrés par Autopilot, présenté comme un logiciel d'assistance à la conduite semi-autonome requérant que le conducteur d'une Tesla garde les mains sur le volant et reste maître de la voiture à tout moment.

Ces voitures pourront se conduire seules dans certaines situations, a-t-on précisé chez Tesla par la suite.

Plus vite que prévu

Elon Musk ne donne pas davantage de détails. Mais si ses propos se confirment, on assisterait à l'arrivée beaucoup plus tôt que prévu sur les routes américaines de voitures pouvant se conduire seules, alors même que les régulateurs s'interrogent encore sur les différentes problématiques posées par des véhicules autonomes.

En outre de nombreux imbroglios juridiques et d'assurance n'ont pas encore été réglés.

General Motors (GM) a de son côté promis de commercialiser les premières voitures autonomes à partir de 2019, après avoir déposé en janvier une requête auprès du ministère américain des Transports (DoT) pour tester une voiture sans volant ni pédales ni contrôle manuel.

Autopilot permet aux voitures Tesla d'effectuer certaines manoeuvres toutes seules, comme se garer, freiner ou accélérer.

Sous enquête

Ce système d'aide à la conduite fait l'objet d'enquêtes des régulateurs américains après une série d'incidents, dont un ayant fait un mort en Californie en mars. Le régulateur des transports NTSB a ouvert une enquête à laquelle Tesla a décidé de ne plus participer après des échanges particulièrement vifs entre son patron et l'autorité.

Tesla est un petit constructeur qui ne produit qu'environ 100 000 voitures par an. Mais la renommée de ses voitures électriques et le caractère médiatique de son PDG, qui préside également aux destinées de la société aérospatiale SpaceX, lui font régulièrement faire les gros titres.

Lundi, le titre bondissait de 3,69% à 329,38 dollars vers 15H50 GMT à Wall Street.