Après sept années de carrière, il était plus que temps de donner une descendance au RAV4. C'est chose faite. La direction de Toyota a profité de son passage à Los Angeles pour y dévoiler la quatrième génération de ce modèle avec l'espoir de le voir reprendre la tête du palmarès des ventes.

Lancé pour la première fois en Amérique du Nord en 1996, ce modèle avait, rappelons-le, réveillé l'univers des véhicules utilitaires compacts. Une catégorie que la marque Suzuki a longtemps cultivée seule avec ses Samurai et Sidekick, puis plus récemment avec ses Vitara et Grand Vitara.

Les retouches habilement apportées au RAV4 de 2013 ne suffisent pas, loin de là, à renouer avec l'originalité et le tempérament du mythe fondateur. Pour nous en convaincre, le nouveau RAV4 est plus court et moins haut que son prédécesseur. Son empattement demeure cependant le même, mais sa largeur s'est accrue.

Ces transformations ont amené ses concepteurs à repenser l'aménagement de l'habitacle désormais exclusivement offert en configuration cinq places. La deuxième banquette autrefois proposée a été retirée du catalogue de ce modèle dont la commercialisation est prévue le printemps prochain.

Les proportions changent, la silhouette aussi. Celle-ci reste sagement classique, notamment dans sa partie arrière qui adopte maintenant un ouvrant conventionnel. En revanche, à l'avant, le RAV4 adopte subtilement les nouveaux codes esthétiques de la marque inaugurés par le concept NS4 présenté il y a quelques mois.

Les efforts des concepteurs ont principalement porté sur l'habitacle. La qualité des matériaux s'améliore et Toyota prétend que le confort acoustique est nettement supérieur au modèle qu'il remplace, sans pour autant augmenter le poids.

Sous le capot, on trouve une mécanique familière à la gamme du conducteur japonais: le quatre-cylindres 2,5 litres. Ce moteur produit 176 chevaux et 172 livres-pied de couple et s'arrime désormais à une boîte automatique à 6 rapports. Celle-ci comporte notamment plusieurs modes, dont un Sport qui modifie également l'assistance de la direction et la course de l'accélérateur. À noter que le puissant V6 3,5 litres a été abandonné. L'acheteur éventuel n'a donc plus qu'à choisir le mode de transmission: deux ou quatre roues motrices.

Toyota s'est bien gardé d'indiquer si une motorisation hybride sera proposée à brève échéance. Cependant, d'aucuns considèrent que ce nouveau RAV4 partagera sa base technique avec un futur modèle d'entrée de gamme Lexus. La marque de luxe de Toyota a en effet un vide à combler dans ce segment qui ne cesse de croître lui aussi.