L'histoire a beau attribuer à la Honda Insight les débuts factuels de l'hybride sur notre marché, la Toyota Prius, une concurrente commercialisée quelques mois plus tard, a réussi une mission autrement plus complexe: démocratiser la technologie. Référence verte dans la culture populaire, elle a dépassé les 3 millions de ventes cumulées en carrière l'année dernière. La protégée de Toyota amorcera bientôt un virage technologique qui s'annonce assez important si l'on en juge au portrait qui se dessine au fil des semaines.

Selon Automotive News, la prochaine Prius, quatrième du nom, pourrait être pourvue d'une transmission intégrale en option, une information que la publication a obtenue du bout des lèvres du directeur du développement des groupes motopropulseurs chez Toyota. Cet équipement supplémentaire permettrait évidemment à la Prius d'être plus alléchante pour sa clientèle habitant dans les pays nordiques. Fait important, Toyota proposerait cet ajout autant sur la version hybride conventionnelle qu'hybride enfichable. Si Toyota décide officiellement d'offrir le rouage intégral, il sera intéressant d'observer à quel point ce nouvel outil fera grimper la consommation d'essence du véhicule, sa frugalité étant l'élément principal de différenciation.

L'hebdomadaire américain a en outre appris que le constructeur japonais apprêtera sa Prius hybride avec un choix de deux batteries: l'une à l'hydrure métallique de nickel offerte de série et l'autre au lithium-ion moyennant un supplément qui augmentera l'autonomie en mode électrique. Ce positionnement permettra probablement à la Prius d'être proposée avec un prix d'entrée plus bas. Aucun mot pour l'instant sur les versions qui bénéficieront de cette option.

Parmi les autres avancées annoncées par le géant japonais, notons une carrosserie remodelée pour un meilleur coefficient de traînée, un châssis plus rigide et doté d'un centre de gravité plus bas et finalement un moteur thermique plus efficace sur le plan énergétique.

La Prius de quatrième génération devrait voir le jour à la fin de l'année 2015 comme année-modèle 2016, plusieurs mois après l'échéancier prévu. Toyota espère freiner ainsi le déclin des ventes du modèle au Canada.