Toyota a ouvert à Tokyo une salle d'exposition où les clients peuvent voir l'avenir tel que le voit le no 1 mondial de l'automobile.

Toyota croit assez dans l'auto à hydrogène pour commercialiser - à perte, pour commencer - la Mirai, une auto à moteur électrique dont l'énergie vient d'une pile à combustible. Mirai signifie «futur» en japonais et Toyota affirme que cette voiture inédite annonce le passage par l'humanité «de l'ère des hydrocarbures à l'ère de l'hydrogène», rien de moins.

Pour bien marquer la transition, Toyota a ouvert vendredi dernier une salle d'exposition vouée uniquement à la voiture à hydrogène, où ne sera jamais admis aucun véhicule-dinosaure mû par un moteur à combustion interne. «Aménagée à même une station du producteur d'hydrogène Itawani Corp., dans le quartier Minato, cet espace servira à la diffusion de l'information sur les véhicules à piles à combustibles et sur l'hydrogène, dans le but de promouvoir la société fonctionnant à l'hydrogène», a indiqué Toyota.

Tout propre, tout blanc

Tous les murs extérieurs sont en verre et l'intérieur tout blanc de l'édifice moderne aux lignes épurées baigne dans la lumière naturelle.

C'est une concession minimaliste: il y a une seule Mirai dans la salle d'exposition de 84 mètres carrés au rez-de chaussée. Une autre sert aux essais routiers, qui ne sont offerts que le vendredi.

C'est mieux de faire une réservation.

Les voitures à hydrogène ne polluent pas. La pile à combustible fait passer des électrons dans un circuit électrique et c'est de l'eau qui sort par l'échappement.

Toyota a lancé la Mirai au Japon en décembre au prix de 6,7 millions de yens, soit 69 000 de nos dollars. Elle doit arriver en Californie et en Nouvelle-Angleterre à l'automne, puis en Allemagne, au Danemark et en Grande-Bretagne plus tard dans l'année.

Les essais par grand froid ont eu lieu à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, mais la Mirai ne sera pas offerte au Canada avant longtemps, il n'y a pas d'infrastructure pour la distribution d'hydrogène.