Le constructeur d'automobiles japonais Toyota a annoncé mercredi être contraint d'arrêter la production jusqu'à samedi sur son site de Tianjin, alors qu'elle devait initialement reprendre jeudi.

«Étant donné que nous n'avons pas pu nous assurer de la sûreté de la zone dans le voisinage des explosions, nous avons décidé de maintenir la production à l'arrêt du 20 au 22 août», a expliqué la compagnie dans un courriel transmis à l'AFP.

Quand les déflagrations sont survenues la semaine dernière dans cette métropole industrielle majeure de l'est de la Chine, les lignes de production de Toyota ne fonctionnaient pas pour cause de vacances estivales, et elles n'ont pas encore pu redémarrer à ce jour.

Quelque 440 000 véhicules - des berlines Crown, Reiz, Corolla et Vios - sont fabriqués chaque année sur le site de Tianjin FAW Toyota Motor (TFTM), soit près de la moitié de la production du groupe en Chine.

Une autre usine du constructeur, située dans la ville de Changchun, est également affectée par les problèmes de logistique découlant des explosions. Cette installation, où sont assemblés des VUS RAV4, «ne sera pas opérationnelle jeudi et vendredi du fait du retard dans la livraison de certaines pièces en provenance du Japon», mais «la production perdue sera rattrapée dans le mois», précise Toyota.

La firme japonaise, qui compte 12 000 travailleurs à Tianjin, déplore par ailleurs 67 blessés - contre un bilan précédent de 50 - parmi les employés qui habitent dans les environs.

Les explosions, parties d'un entrepôt de produits chimiques de Tianjin, ont fait au moins 114 morts et plus de 700 blessés. Les risques d'une contamination de grande ampleur ne sont pas écartés.

La zone industrielle touchée qui se trouve en périphérie de Tianjin, grande métropole de 15 millions d'habitants à 140 km de Pékin, abrite des myriades d'usines d'automobiles, de sites de production manufacturière, des raffineries pétrolières et entreprises de technologies de pointe.