Le constructeur d'automobiles japonais Toyota a annoncé vendredi la nomination pour la première fois d'une femme à son conseil d'administration, dans un souci de diversiication de ses équipes.

Teiko Kudo, 53 ans, fera son entrée au conseil du groupe en tant qu'administratice extérieure, sous réserve du feu vert de l'assemblée générale des actionnaires prévue en juin. Elle occupe un poste de responsabilité au sein de l'établissement financier Sumitomo Mitsui Banking Corporation.

Dans la même optique, Philip Craven, ancien président du comité international paralympique, va être nommé à ses côtés.

Toyota explique avoir décidé de renouveler sa structure et de «transcender les pratiques du passé» afin de mieux s'adapter «aux changements sans précédent» de l'industrie automobile, qui voit arriver de nouveaux concurrents issus du secteur technologique comme Google et Apple, sur fond de développement de voitures électriques, connectés et autonomes.

Le géant japonais a également promu début janvier une femme dans l'équipe dirigeante d'une cinquantaine de personnes, Chika Kako, numéro deux de la division Lexus (marque de luxe de Toyota).

En 2015, le groupe avait essuyé un revers dans sa stratégie d'ouverture. L'Américaine Julie Hamp, tout juste promue directrice de la communication, avait été arrêtée sur des soupçons d'importation illégale d'un antidouleur au Japon. Elle avait finalement été remise en liberté après trois semaines de détention.

Au Japon, même si la situation a un peu évolué récemment, les entreprises rechignent à s'appuyer sur des talents non issus du sérail, et quand elles osent franchir le pas elles rencontrent parfois des difficultés (conflits culturels). Les femmes y occupent également une place très modeste.

Teiko Kudo, 53 ans, fera son entrée au conseil du groupe en tant qu'administratice extérieure. Photo Association japonaise pour les femmes cadres (JAFE).