Cloué au pilori par Greenpeace il y a à peine quelques mois, Volkswagen amorce maintenant un virage vert bien foncé. Le groupe a multiplié les dévoilements ces derniers temps, histoire de soutenir ce constat. Mais voilà, on n'avait qu'un portrait sommaire de la chose. On sait maintenant l'envergure théorique de l'excursion qui atteindrait son point culminant en 2018.

L'empire allemand voudrait offrir jusqu'à 40 modèles mus par des moteurs électriques ou hybrides à essence-électrique d'ici cinq ans. Le groupe qui comprend les marques Volkswagen, Audi et Porsche deviendrait le leader en la matière, du moins sur le plan de la variété de l'offre. Pour l'instant, un total de 14 modèles sera offert par ces marques d'ici 2014.

Il va sans dire qu'un tel objectif ne se fait pas en un claquement de doigts. Le groupe a donc engagé 400 experts pour alimenter la recherche et développement. On a également formé 70 000 employés afin qu'ils jouent un rôle à toutes les étapes de production touchant l'électrique. Cela dit, nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Martin Winkerton, PDG de Volkswagen, a signifié, en gestionnaire averti, qu'un tel objectif sera accompli seulement si la demande s'avère suffisante.

Fini l'atmosphérique

Pendant ce temps, la marque Volkswagen convertit progressivement l'ensemble de sa gamme à la suralimentation.

Ainsi, les trois derniers moteurs atmosphériques proposés par le constructeur, le quatre-cylindres de 2 litres, le cinq-cylindres de 2,5 litres et le V6 de 3,6 litres, seront bientôt retirés du catalogue. Le deuxième sera officiellement remplacé par un quatre-cylindres turbocompressé de 1,8 litre, le troisième pourrait laisser place à un V6 turbo de 3 litres de cylindrée, soutient Car and Driver.

Elle imite donc sa division de luxe, Audi, qui n'offre que deux modèles avec des moteurs atmosphériques, la RS5 et la R8.