Volkswagen a eu deux nouvelles le mois dernier aux États-Unis. Une bonne et une mauvaise.

La bonne ? Volks semble en voie de remporter son pari du diesel. Le constructeur a en effet vendu beaucoup plus de voitures à moteur diesel que ce qu'il pensait depuis le début de l'année. La mauvaise ? VW vend moins d'autos qu'avant et beaucoup moins qu'il ne l'espérait.

Les États-Unis sont un marché-clef pour Volkswagen dans son objectif de devenir no 1 mondial d'ici 2018. Volks veut y doubler ses ventes à 800 000 véhicules par année dès 2018, notamment en vainquant la méfiance de longue date des Américains envers le moteur diesel.

Or, presque 30 % des Passat vendues aux USA ont été commandées avec le moteur TDI diesel propre, ce qui est presque le double des 17 % que Volks espérait, a dit au magazine AutoWeek le patron de la construction chez Volkswagen Amérique du Nord, Jonathan Browning. Pour la marque dans son ensemble, 22 % des véhicules vendus aux États par Volkswagen depuis janvier brûlent du diesel.

Mais pour Volkswagen USA, c'est une rare bonne nouvelle cette année. Ses ventes d'octobre étaient en baisse de 21 % par rapport à octobre 2012 et sa part de marché mensuelle était de 2,3 %, alors qu'elle était de 3,1 % l'an dernier.

Il est certain que les résultats du mois de novembre (qui doivent être annoncés aujourd'hui ou demain) ont été scrutés à la loupe durant le week-end au siège social mondial, à Wolfsburg.

Et il sera intéressant de lire ce qu'aura à dire le président du conseil d'administration, Ferdinand Piech, au sujet de ses trois plus grands marchés à l'exportation. Le mois dernier, en réaction aux mauvais chiffres, il a déclaré : « Nous comprenons la Chine, nous comprenons le Brésil, mais nous comprenons les États-Unis seulement jusqu'à un certain degré. »

Notons que les ventes au Brésil étaient en baisse aussi.

En fait, l'acceptation étonnante du moteur diesel est peut-être la clef du mystère américain. « On pensait que les clients qu'on veut enlever des autres constructeurs seraient carrément mariés au moteur à essence, a dit Browning à Auto News. On pensait que ce serait en soi une étape substantielle de les convertir à la marque Volkswagen, puis que ce serait encore plus difficile de les convertir au diesel. »

Mais la résistance au diesel n'est pas si grande, ce qui pourrait inciter Volkswagen à lancer avec succès plus de véhicules à moteur diesel dans les années qui viennent. Volkswagen est déjà associé de près au moteur diesel aux États-Unis, où 72 % des véhicules personnels diesel sont des Volks.

Au Canada, le taux d'acceptation des Volkswagen diesel est déjà plus haut. « La proportion de TDI diesel propre est d'environ 30 % cette année jusqu'à présent, elle était d'environ 31 % l'an dernier », a dit Thomas Tetzlaff, directeur des relations médias de Volkswagen Canada. Les résultats canadiens de novembre sont attendus aujourd'hui après un bon mois d'octobre, en légère hausse pour le mois (5809 ventes en 2013, 5777 en 2012), tandis que le total annuel pour les 10 premiers mois était en hausse de 6 % à 53 758 unités.