Les Etats-Unis ont étendu à d'autres constructeurs automobiles leurs investigations sur des logiciels intégrés à certains modèles Volkswagen ayant permis de fausser des tests antipollution, a indiqué lundi à l'AFP l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

«L'EPA et la CARB (son homologue californienne) ont commencé des tests sur des véhicules diesel déjà en circulation produits par d'autres constructeurs pour détecter la présence de possibles "logiciels trompeurs"», a indiqué une porte-parole.

L'agence environnementale ne précise pas quels constructeurs étaient désormais visés par l'enquête. Parmi les groupes américains, Fiat Chrysler (FCA US) est celui qui mise le plus sur le diesel, suivi par General Motors (GM). Le japonais Mazda est aussi présent sur ce marché.

Le géant allemand Volkswagen est au coeur d'une vaste tempête pour avoir équipé quelque 500 000 véhicules VW et Audi vendus aux États-Unis de ces logiciels permettant de dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants.

L'affaire révélée vendredi aux États-Unis a fait dégringoler le titre du groupe en Bourse lundi et suscité de forts remous en Europe, notamment en Allemagne.

Berlin a ainsi ordonné des «tests approfondis» sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen.

Le PDG de Volkswagen Martin Winterkorn a d'ores et déjà exprimé ses «regrets» face à ce scandale qui expose son groupe à une amende pouvant théoriquement atteindre plus de 18 milliards de dollars aux États-Unis.

Selon l'ONG qui a fait éclater le scandale, l'International Council on Clean Transportation, il n'est «pas exclu» que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak dans un entretien à l'AFP.