Une cinquantaine de salariés du constructeur automobile allemand Volkswagen sont passés aux aveux dans le cadre du programme d'amnistie proposé aux employés pour accélérer l'enquête interne sur le scandale des moteurs diesel truqués, a indiqué le constructeur mardi.

«Environ 50 employés» ont bénéficié du programme, a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole.

Dans le cadre de celui-ci, destiné à accélérer l'enquête sur les tricheries aux normes antipollution révélées en septembre, les salariés avaient jusqu'à lundi pour témoigner à l'interne, sans crainte de sanctions de la part de leur employeur, qui s'engageait en outre à tout faire pour alléger d'éventuelles poursuites judiciaires.

Volkswagen a promis de faire la lumière sur la manière dont 11 millions de véhicules diesel dans le monde ont pu être équipés d'un logiciel truqueur pour frauder les tests antipollution.

Dans une lettre adressée à son personnel au début du mois, Volkswagen précisait que le délai courait «jusqu'au 30 novembre au plus tard» et non pas jusqu'à la fin décembre comme initialement envisagé.

Volkswagen avait décidé d'écourter ce régime exceptionnel pour tirer au clair le plus vite possible les circonstances de l'affaire et coller aux exigences pressantes de la justice américaine. Car les États-Unis sont le pays où le scandale a commencé et où le groupe risque des milliards d'amendes.

C'est d'ailleurs grâce à ce programme d'immunité que le géant automobile a découvert une deuxième fraude, portant cette fois sur 800 000 véhicules dont les émissions de dioxyde carbone (CO2) étaient bien supérieures aux valeurs affichées sur leur fiche technique.

Le groupe qui chapeaute 12 marques (des citadines Seat et Skoda aux berlines Audi et sportives Porsche, en passant par les camions MAN et Scania), avait jusqu'au 30 novembre pour présenter aux autorités allemandes sa solution technique de remise aux normes des trois types de moteurs truqués, et a rendu sa copie dans les temps.