Le géant allemand de l'automobile Volkswagen, cherchant toujours à s'extraire du scandale des moteurs truqués, a annoncé dimanche qu'il allait commencer à faire tourner le personnel employé à des postes-clés pour une meilleure supervision des opérations.

«Les employés (dans des postes-clés) ne resteront à un poste qu'un certain temps et ensuite changeront de poste», afin d'éviter les structures quasi permanentes qui rendent plus facile le non-respect des règles, a déclaré le chef du conseil de surveillance de VW, Hans Dieter Poetsch, dans une interview publiée dimanche par le Welt am Sonntag.

Cette mesure sera introduite aux côtés d'autres destinées à mieux «vérifier les choses, déterminer clairement les responsabilités, et permettre une meilleure supervision technique des procédures», a-t-il expliqué. Désormais, il y aura systématiquement deux personnes responsables sur les projets-clés.

Il a toutefois reconnu que certains postes étaient tellement spécialisés qu'il ne serait pas facile de faire tourner ceux qui les occupent, mais a expliqué que la rotation pourrait se faire au sein du groupe, avec des gens passant d'Audi à Porsche par exemple.

Si le patron de VW a démissionné dès les premiers temps du scandale, la direction a toujours insisté sur le fait que la tricherie avait été perpétrée de façon autonome par quelques employés, et qu'elle n'en avait pas été avertie.