Le directeur général de Volkswagen Matthias Müller a présenté dimanche ses excuses publiques aux Américains pour le scandale des moteurs diesel truqués ayant terni l'image du constructeur allemand.

«Nous sommes conscients que nous avons profondément déçu nos clients, les organes gouvernementaux et le grand public ici aux États-Unis», a déclaré à Detroit (nord) M. Müller au cours d'une réception organisée dans le cadre du salon automobile.

«Je suis sincèrement désolé. Je m'excuse pour ce qui a mal tourné chez Volkswagen», a déclaré M. Müller, lors de sa première visite sur le sol américain depuis qu'il a pris les commandes de VW en urgence en septembre. Il a promis que «nous sommes entièrement déterminés à réparer les choses».

Costume gris sur une chemise blanche et cravate bordeaux à pois, le dirigeant, qui s'exprimait en anglais, a annoncé une refonte en profondeur de la culture interne de Volkswagen et promis un plan stratégique de relance à «l'été».

Alors qu'il doit rencontrer mercredi, à sa demande, la chef de l'agence environnementale américaine de l'Environnement (EPA), Matthias Müller a assuré que les «concepts et solutions» de remise aux normes des 600.000 voitures équipées d'un logiciel truqueur pour déjouer les normes antipollution américaines allaient être «présentés dès qu'ils seront approuvés par les autorités».

L'Autorité de la qualité de l'Air de Californie doit rendre son avis sur les solutions soumises par Volkswagen le 14 janvier.

Matthias Müller a assuré que les États-Unis restaient un marché important pour le groupe, qui n'y a qu'une part de marché d'environ 3%.

«Les États-Unis sont et demeurent un marché clé pour le groupe Volkswagen», a affirmé le dirigeant, balayant ainsi les spéculations sur un éventuel départ des États-Unis, pour le fabricant des Golf, Passat, Polo et autre Jetta.

Joignant le geste à la parole, il a annoncé un investissement de 900 millions de dollars qui seront consacrés à la production d'ici la fin de l'année d'un 4X4 de ville de moyenne de gamme.

Ce projet devrait permettre de créer 2000 emplois sur le site américain du groupe à Chattanooga (Tennessee, sud) où plus d'un milliard a déjà été investi.

La tâche la plus importante pour Volkswagen en 2016 est de regagner la confiance perdue, a souligné Matthias Müller.

Le groupe entend notamment «réparer sa crédibilité».