Volkswagen a promis lundi au premier jour du salon automobile de Detroit de reconquérir les coeurs des Américains après le scandale des moteurs diesel truqués.

«Nous sommes déterminés à raviver l'amour de l'Amérique pour Volkswagen», a déclaré en anglais le président Herbert Diess, devant tout l'état-major du groupe allemand venu spécialement dans la capitale de l'automobile américaine.

Cette campagne de reconquête a débuté par des excuses et s'est terminée par des annonces sur des investissements prochains sur le sol américain.

«Nous avons déçu nos clients, nos concessionnaires, les autorités et le peuple américain. J'en suis profondément désolé», a déclaré le dirigeant devant un kiosque rempli de journalistes et où le logo «Das Auto» (La Voiture) a disparu pour laisser place aux seules initiales VW.

La veille, le directeur général Matthias Müller avait déjà procédé au même rituel, suivi tôt lundi matin par le patron d'Audi, une des marques haut de gamme de Volkswagen également empêtrée dans ce scandale.

«Nous sommes déterminés à réparer les choses et à regagner la confiance des consommateurs dans nos marques», a poursuivi Herbert Diess, insistant sur le fait que le fabricant des Jetta, Golf et Passat allait discuter mercredi avec Gina McCarthy, la responsable de l'Agence américaine de l'Environnement (EPA), des remèdes de remise aux normes des 600 000 voitures américaines affectées.

Le groupe a indiqué lundi qu'un fonds de compensation des clients lésés allait être mis en place. Les conditions d'indemnisation dépendront des solutions de réparation, a précisé à l'AFP Michael Horn, le responsable Amérique du nord.

Il va aussi muscler son offre de VUS prisés par les Américains, de sorte que d'ici deux ans, s'est engagé M. Diess, Volkswagen proposera un modèle dans chaque segment et chaque gamme. Il a notamment dévoilé lundi un prototype hybride rechargeable de son 4x4 Tiguan dont le modèle en série est attendu d'ici 2017.

Les États-Unis sont un marché «crucial pour notre avenir», a-t-il souligné au moment où des analystes se demandent si Volkswagen, qui a des difficultés à vendre ses voitures aux Américains, n'aurait pas intérêt à se désengager du pays.