Le constructeur automobile suédois Volvo Cars a annoncé lundi que sa première usine aux États-Unis sortirait son premier véhicule en 2018 et en produirait 100 000 par an.

Volvo, qui depuis 2010 appartient au chinois Geely, a indiqué dans un communiqué avoir choisi la Caroline du Sud pour implanter cette usine, qui doit coûter 500 millions de dollars.

La marque suédoise, présente aux États-Unis depuis 1955, avait annoncé fin mars qu'elle allait se doter de son premier site de production dans le pays, afin d'élever une part de marché qui est aujourd'hui marginale (moins de 0,4% en 2014).

L'usine, qui doit être bâtie dans le comté de Berkeley au nord de Charleston, doit atteindre 4000 salariés à long terme.

«Une fois qu'elle sera en route, Volvo pourra fabriquer des voitures sur trois continents, soulignant sa position de constructeur véritablement mondial (...) La nouvelle usine américaine fait partie d'un plan d'expansion ambitieux à moyen terme pour doubler les ventes mondiales, doper la part de marché et rehausser la rentabilité», a affirmé le groupe.

Volvo Cars compte aujourd'hui deux usines en Europe, dans son berceau de Göteborg et à Gand (Belgique), et deux en Chine, à Chengdu et Chonqing. Il a aussi deux autres plus petites unités à Zhangjiakou en Chine (moteurs) et Kuala Lumpur en Malaisie (finition des véhicules pour la conduite à gauche).

Volvo a connu des années difficiles avant de renouer avec les bénéfices en 2013. En 2014, il a battu son record historique de ventes qui datait de 2007, avec près de 466 000 véhicules.

Il avait nommé en janvier un nouveau directeur pour l'Amérique, le Néerlandais Lex Kerssemakers, avec pour ambition de monter à 100 000 véhicules par an «à moyen terme» sur le continent.

La maison mère, Geely, est un constructeur dont les marques (Geely, Gleagle, Emgrand et Englon) sont inconnues en Occident, et qui avait payé 1,8 milliard de dollars pour reprendre l'entreprise à l'américain Ford.