La LP400 pourrait-elle un jour briller au sein de la constellation de Subaru?

«Nous sommes ouverts, mais ce n'est pas nécessaire», reconnaît Julien Pilon, propriétaire de Lachute Performance. C'est qu'il faut savoir que Subaru se dissocie complètement de la LP400, qu'elle considère comme un exercice de tuning. En fait, toutes modifications non-autorisées par Subaru mettent un terme à la garantie du fabricant - Lachute Performance compense néanmoins avec sa propre garantie d'un an ou 20 000 km.

«Le tuning n'est pas quelque chose que l'on recommande car ça peut notamment engendrer des problèmes de moteur ou de transmission, explique Richard Fabien, directeur régional des ventes pour l'est du Canada chez Subaru. Cela dit, c'est sûr qu'il y a des ateliers plus compétents que d'autres, mais ça prendrait un cadre défini pour analyser leur travail en toute connaissance de cause. On ne peut pas supporter un véhicule sans le connaître.»

Lachute Performance a beau vendre des pièces en Europe, aux États-Unis et en Arabie Saoudite, impossible pour l'instant pour Subaru Canada de reconnaître le travail du préparateur québécois car cela pourrait créer un dangereux précédent dans le marché des pièces de rechange.

«On peut les comprendre», admet Daniel Cusson, adjoint au directeur des ventes de Lachute Subaru, qui fournit ses voitures à Lachute Performance, en plus d'offrir un programme de financement aux acheteurs de la LP400. «Sans le dire, Subaru accepte le projet, mais ne veut pas s'y associer.»

On serait tentés de penser que l'arrivée d'une telle voiture pourrait profiter à l'image de Subaru. Dans les officines, on se garde bien de l'admettre. «Je ne suis pas convaincu que le marché du tuning ajoute réellement à la notoriété de la marque, soutient Richard Fabien. De toute façon, je pense que les Impreza WRX et STI sont bien assez puissantes pour les routes du Québec.»

Sans doute pour les routes, mais pas pour la piste. Pour ça, il y a maintenant la LP400.