L'automne est devenu signe de nouveauté pour les amateurs de jeux de course. Encore une fois cette année, on a l'embarras du choix. En excluant les purs jeux d'arcade comme F1 Stars et Spy Hunter, les Forza Horizon, Need For Speed : Most Wanted, F1 2012 et NASCAR The Game : Inside Line auront de quoi vous garder occupés en attendant la reprise des « vraies » courses.

Forza Horizon

Forza est devenue la nouvelle référence des jeux de course, en doublant au passage l'estimée série Gran Turismo. Forza Horizon ne devrait pas changer cet état de fait.

Le jeu évolue toutefois par rapport à Forza 4. Cette fois, on s'éloigne de l'univers des courses et on s'adresse à une clientèle plus jeune, très génération Y, avec un fort penchant pour l'univers du tuning.

On y incarne la peau d'un jeune pilote qui tente de se faire un nom en participant au festival Horizon, fête de la vitesse dans un Colorado où la police n'existe pas.

Côté graphique, c'est somptueux, les voitures sont belles et nombreuses, les décors sont ultraléchés. Seuls certains points de vue lors de reprises en travelling peuvent prendre le jeu en défaut et révéler certains pépins graphiques. La jouabilité est encore une fois exemplaire, les niveaux de difficulté peuvent satisfaire tout type de joueur.

En parallèle aux points récoltés en course pour gravir les échelons du festival Horizon, notre pilote doit aussi gagner en popularité, entre autres en signant des «coups de pub», au volant de voitures exotiques - TVR et autres Noble. À 280 km/h, la sensation de vitesse est grisante.

Autre trouvaille: entre deux courses, il arrive à la gentille organisatrice du festival de nous communiquer des rumeurs à propos de trésors cachés au fond de granges, en rase campagne. Le concept est intéressant et c'est très valorisant de trouver les bagnoles - BMW M1, Plymouth Barracuda Hemi 426, entre autres classiques.

Bien sûr, il est toujours possible de modifier ses voitures. En fait, il y en a pour tous les goûts: on peut soit se fier à la machine et accepter les modifications proposées, soit mettre les mains dans le cambouis et faire ses changements soi-même. Bref, un jeu riche qui n'a que très peu de points faibles.

Need For Speed: Most Wanted

Davantage un jeu d'arcade que Forza, mais ça, on s'y attendait. Les accidents sont spectaculaires, merci aux gars de Criterion, qui nous avaient donné Burnout Paradise, une référence en la matière. La sensation de vitesse est incroyable, surtout en vue de museau (on aurait aimé une vraie vue de cockpit, par contre).

La façon dont l'écran s'assombrit quand on touche des obstacles ou dont la vision s'embrouille quand il y a un maximum d'action autour de nous est aussi parfaite pour se mettre dans l'ambiance, celle d'un pilote de rue recherché par la police.

Le jeu n'est pas facile d'emblée, il faut faire ses preuves. Tenter de suivre les itinéraires peut même être frustrant, car ils ne sont pas évidents à décoder à haute vitesse. Les petits films qui précèdent chaque course sont léchés et inventifs, chose qu'on voit rarement dans l'univers des jeux de course.

Le scénario est par contre assez mince. On tente de gravir les échelons des casse-cou les plus recherchés en ville. Par contre, on se laisse prendre au jeu, surtout qu'on peut aussi passer le temps en tentant d'échapper aux policiers, par la vitesse ou par la ruse, en bifurquant dans l'une des innombrables routes cachées.

En fait, la ville de Fairhaven est un univers complètement ouvert où le pilote peut aller n'importe où. Tous les véhicules sont accessibles d'emblée - il faut toutefois les trouver -, seules les améliorations doivent être gagnées grâce aux points obtenus par nos prouesses au volant.

Les autos les plus désirables doivent toutefois être obtenues en coursant directement contre elles, en les faisant sortir de «piste», qui plus est.

Si Forza est venu jouer dans la cour de Need For Speed avec la trame scénarisée d'Horizon, Most Wanted réussit à garder sa place en misant sur ses spécialités: des poursuites policières haletantes et des accidents spectaculaires, tout ça dans un monde ouvert comme jamais.

Need for Speed: Most Wanted.

NASCAR The Game: Inside Line

Vaut mieux le dire d'emblée, NASCAR Inside Line est le jeu le plus exigeant de la cuvée automne 2012. C'est un bel exercice d'humilité... et de patience.

Il faut impérativement savoir se dépatouiller dans l'impressionnante interface d'ajustements afin d'arriver à trouver le meilleur comportement pour sa voiture, en fonction de la piste. Chaque anneau de vitesse a ses particularités et il faut savoir les interpréter pour gagner en vitesse. Sans quoi on se retrouve invariablement dans le mur.

Vous avez trouvé de bons ajustements? Essayez maintenant d'aller tourner avec 42 voitures. Le niveau de stress est tout simplement incroyable, plus que dans tous les autres jeux essayés. On saisit parfaitement pourquoi tant de pilotes renommés se sont cassé les dents en arrivant en NASCAR. Humilité, patience, jugement, voilà ce qu'il faut pour réussir en NASCAR. Voilà ce qu'il faut pour avoir du plaisir à jouer à Inside Line.

NASCAR The Game: Inside Line.

F1 2012

Les gens de Codemasters ont repris là où ils avaient laissé F1 2011. Ici, on vise les passionnés de course. Malgré tout, on innove en 2012: le tutoriel prend la forme des journées d'essais des espoirs, qui ont lieu comme dans la vraie vie à Abou Dhabi, alors qu'en mode «Challenge», on peut désormais se mesurer mano a mano contre les meilleurs pilotes de F1 dans des défis bien précis.

Il est bien entendu encore possible de jouer en mode «Carrière», en commençant au bas de l'échelle au sein d'une petite écurie, mais on peut aussi faire une campagne écourtée en mode «Saison», avec des courses et des qualifs écourtées, au cours desquelles on peut même chasser un pilote de son écurie si l'on réussit à faire mieux que lui en course.

Pour le reste, on est en terrain connu: les graphiques sont superbes, le pilotage est valorisant, une valeur sûre.

F1 2012.