L'hiver tire à sa fin, mais il n'est pas trop tard pour bien faire. Le circuit ICAR, à Mirabel, offre aux amateurs de se défouler en piste, sur la neige, en toute sécurité, dans une belle ambiance festive. Ça vous dit? Rendez-vous aux soirées Snow Attack, tous les jeudis soirs, tant que l'on pourra s'amuser dans la neige!

Messieurs dames, il est temps de sortir des stationnements de centres commerciaux. C'est bien beau de faire des dérapages à grand coup de frein à main dans ces étendues désolées de la vaste banlieue, mais il existe mieux, bien mieux.

Pour 15 $, on peut aller rouler sur la surface enneigée et entretenue du circuit ICAR, à Mirabel, pour bien sûr lâcher son fou, mais aussi pour parfaire ses techniques de conduite hivernale.

«On n'a pas besoin d'être dans un club de pilotage ou d'avoir suivi une formation quelconque, explique Dave Paradis, directeur marketing à ICAR. On peut venir se défouler, il n'y pas de risque, pas d'accident, sauf parfois un parechoc décroché ou un peu de peinture égratignée. Les bancs de neige sont assez durs, mais ce ne sont tout de même pas des glissières de sécurité en métal ou en béton. C'est plus facile ainsi pour apprendre.»

Le parcours correspond grosso modo à la moitié du circuit ICAR, auquel on a amputé la ligne droite. Les apprentis pilotes vont ainsi du point A au point B, à tour de rôle, à la manière des compétitions estivales de Time Attack. «Ce n'est pas très rapide, on a des pointes de vitesse de 60 à 70 km/h, soutient M. Paradis. Mais le tracé est assez technique, il faut travailler sur la piste. C'est spectaculaire.»

La formule du Snow Attack s'inspire des soirées Drag, qui connaissent un vif succès à ICAR l'été. Les gens arrivent avec leurs propres voitures et s'amusent à faire des courses d'accélération. On a pensé faire la même chose l'hiver. «Le succès de la formule nous a surpris. Il y a eu presque 100 voitures pour la soirée la plus courue, affirme Dave Paradis. C'était à la suite d'une tempête de neige et les gens avaient le goût. On a été un peu victimes de notre succès; il nous a fallu changer l'accueil de place, plusieurs choses n'étaient pas au point. En fait, on ajuste encore le tir chaque fois.»

Ambiance festive

Le Snow Attack emprunte aussi aux soirées Drag leur ambiance festive. «Il y a plein de monde, y compris des gars de 50 ans et même une poignée de filles qui viennent avec leurs propres autos. On veut en faire un petit happening, soutient le jeune responsable du marketing chez ICAR. Il y a un animateur sur place et les participants peuvent entendre ses commentaires sur la bande FM en circuit fermé. Les gens peuvent donc écouter la description de leur propre course.»

Bien sûr, les organisateurs du Snow Attack sont à la merci de la météo. Ils ont d'ailleurs été forcés de fermer pendant deux semaines à la suite du redoux du début janvier et de la période de grand froid qui a suivi. Néanmoins, ils profitent de l'équipement de déneigement utilisé pour la préparation de la piste lors d'événements corporatifs de conduite préventive. «Quand il manque de neige, on souffle sur la piste la neige qu'on avait préalablement mise de côté, explique M. Paradis. Par la suite, on utilise des rouleaux compresseurs pour l'aplanir et la compacter.»

C'est confirmé, l'activité sera de nouveau proposée l'hiver prochain. «On a entre autres l'idée d'aménager deux pistes côte à côte, un peu à la manière de la Race of Champions», ajoute M. Paradis.

D'ici là, la piste est encore belle, alors il n'y a donc aucune raison de se plaindre que l'hiver est trop long!

Pour ceux qui en veulent plus

Les gens d'ICAR ne s'en cachent pas: ils ont lancé les soirées Snow Attack dans l'espoir de «populariser le lapping, qui est l'étape supérieure», explique Dave Paradis, responsable du marketing. Le circuit est le même que pour le Snow Attack, mais ici on complète la boucle de 1,4 kilomètre en incluant la ligne droite de départ-arrivée. On demande aux pilotes d'avoir une certaine expérience en piste ou d'avoir suivi le cours d'initiation, qui comprend la formation, une heure en piste et le permis du Club international de sport automobile, le tout pour 250 $. Le permis est bon pour un an, si bien qu'il est possible de faire du lapping sur bitume pendant la belle saison. Contrairement à l'été, où les pilotes sont strictement séparés en trois groupes selon leur niveau, «l'hiver on réagit souvent en fonction des pilotes qui sont en piste, indique M. Paradis. Si par exemple, deux gars débarquent avec leurs autos de rallye, on va les mettre ensemble».

> Lapping hivernal ICAR: mardi soir à partir de 18 h; samedi de 9 h à 17 h



LANCEMENT DE DRIFT WARS 4

Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller rouler sur la neige à ICAR, c'est le temps ou jamais ce jeudi, car on en profitera pour faire le lancement du DVD Drift Wars volume 4, du Montréalais Jordan Hamelin.

Le jeune passionné suit les compétitions de drift autant ici qu'à l'étranger, notamment en tant que vidéaste attitré au pilote canadien Dave Briggs, qui roule aux États-Unis en Formula Drift, la série reine de la discipline.

«Comme ICAR a de belles installations, on a voulu en faire bel événement en combinant le lancement du film avec une soirée Snow Attack», a dit Jordan Hamelin.

Avant le lancement, les gens vont bien sûr pouvoir aller drifter sur la neige de 18 h à 22 h, mais il y aura aussi une compétition de drift sur le jeu vidéo Forza Horizon, avec des qualifications et même une finale évaluée par trois juges, dont Dave Briggs. On pense même aménager une piste pour des bolides de drift téléguidés!

Photo fournie par Jeremy Alan Glover/JAG Imaging