S'offrir les services d'une limousine pour une entrée remarquée à un bal de fin d'année doit assurément encore faire son effet. Mais que diriez-vous de descendre d'une rutilante voiture ancienne longue de 20 pieds sortie tout droit de l'époque des mafieux américains des années 30? C'est ce que vous offre Lucien Brunet, de l'entreprise Limousine Gangster, à Sainte-Thérèse.

Vêtu d'un complet noir et coiffé d'un Borsalino, M. Brunet prend un vilain plaisir à jouer les chauffeurs au volant d'une Chevrolet Master 1936 qui appartenait à son parrain et qui a été abandonnée à l'ombre d'une grange pendant 52 ans.

Lucien Brunet a donc complètement restauré cette belle d'autrefois. Un travail de moine (il a refait la plupart des pièces - introuvables, dit-il - à la main) auquel il a consacré 7000 heures en trois ans. En résulte une superbe bagnole aux lignes épurées dont le moteur gronde à souhait.

Les têtes se retourneront au passage de cette machine à voyager dans le temps pouvant accueillir jusqu'à six passagers. Du vrai gangsta, mais de la vieille école. Il faut d'ailleurs voir le réservoir à «Prestone», lequel prend la forme d'une bouteille de Jack Daniel's.

Lucien Brunet préfère ne pas dévoiler ses tarifs. Ceux-ci sont légèrement plus élevés que les services d'une limousine conventionnelle, prend-il soin de préciser. Il préfère donc y aller à la pièce, selon les besoins de ses clients.

Soyez sans crainte: il n'y a de gangster que le nom de l'entreprise. Lucien Brunet est un garagiste qui gagne honnêtement sa vie. À preuve, ses services ont récemment été retenus par un... policier.

Recherche chaperon désespérément

Vous aimez les voitures de luxe du genre Ferrari, Lotus ou Porsche? Sachez qu'il est possible d'en louer une durant 24 heures, notamment pour se rendre à son bal de fin d'année. Le hic: vous devrez être accompagné d'un chaperon âgé d'au moins 25 ans. Car personne, semble-t-il, ne souhaite prêter de tels joujoux à des adolescents de 17 ans qui risquent de boire, de fumer, voire de vomir dans la voiture.

C'est le cas d'Élite Exotique, une boîte montréalaise qui vend et loue des voitures haut de gamme. Une visite des lieux vaut mille mots. Dans la salle d'exposition se côtoient Mercedes, Lamborghini, Lotus, Rolls-Royce, Viper, Jeep SRT8, T-Rex, Camaro et autres Fiat dont la carrosserie, dans certains cas, a été redessinée.

Bien entendu, louer ce type de voitures (qui valent entre 25 000 et 600 000$) n'est pas à la portée de tout le monde. Entre autres exemples, il en coûte 2000$ pour la location quotidienne d'une Ferrari. Une Porsche 911 est plus «abordable» à 850$.

À cela, il faut ajouter un dépôt de sécurité variant entre 2500 et 50 000$. Ce n'est pas tout: ce sont vos assurances personnelles qui prendront en charge toute éventuelle catastrophe. La clause FAQ 27 doit donc figurer dans votre police. Sinon, vous devrez la faire ajouter.

Tout ça peut sembler bien cher. Mais un bal de fin d'études, ça n'arrive qu'une fois dans une vie. Aussi bien en profiter! Pourvu qu'on accepte que papa, maman, oncle Marcel, tante Ginette ou frérot Julien nous y conduise.

Photo : Stéphane Champagne

M. Peter Sacco, de l'entreprise Élite Exotique.

Dans mon hélico, je t'emmènerai...

Arriver à son bal en hélicoptère peut être perçu comme la quintessence du raffinement, sinon la plus m'as-tu-vu des initiatives. Peu importe l'idée qu'on s'en fait, ce type de service VIP est offert au Québec. Surtout à partir des Laurentides (Mirabel et Tremblant), où quelques entreprises se spécialisent dans les vols d'hélicoptère tous azimuts.

Quelques exemples de prix: pour 750$, Hélipsair, de Mirabel, offre un tour d'une heure à bord d'un Robinson R44. Il y a de la place pour trois passagers et un pilote. Faites vos calculs. Pour un engin plus volumineux, donc plus rapide et plus spacieux, c'est évidemment plus cher. Mais vous gagnerez en temps, car vous parcourrez une plus grande distance en une heure.

Moyennant 1800$, Hélipsair vous propose une promenade d'une heure en EC130 B4, un engin pouvant accueillir six passagers. Sinon, Hélibellule, également de Mirabel, demande 3100$ pour une heure dans un Bell 222.

Il va sans dire qu'on ne peut atterrir n'importe où avec un hélicoptère. Et que les vols de nuit sont à proscrire lorsque le lieu d'atterrissage n'est pas dûment reconnu. Un accident causé par un fil électrique est si vite arrivé...

Si votre bal de fin d'études a lieu dans un hôtel du centre-ville de Montréal, il y a peu de chance qu'une arrivée en hélico soit de mise. Il en va autrement si l'événement est tenu sur un terrain de golf ou dans un domaine hôtelier situé en région rurale. Ultimement, il faudra bien sûr obtenir l'autorisation des tenanciers.

Faites-vous plaisir si le coeur vous en dit et si, bien sûr, vous en avez les moyens. Mais assurez-vous de ne pas souffrir du mal des transports.

Photo : Stéphane Champagne

David Godment, de l'entreprise Hélipsair, à Mirabel, devant un Robinson R44.