Pour ceux et celles qui l'ignoraient encore, il est permis de rouler en motoneige l'été. Et sur un lac, par-dessus le marché! Le Circuit de motoneige sur eau du Québec (CMEQ) en est la preuve. Créé il y a 26 ans, ce circuit organise annuellement quatre courses auxquelles entre 1000 à 2000 personnes assistent.

Le truc, c'est de ne pas trop décélérer. Bref, il faut rouler à fond la caisse afin que la motoneige ne sombre pas dans les eaux du lac. Malgré tout, si l'engin joue les hommes-grenouilles, ce qui arrive fréquemment sur 40 coureurs, on le remorque et on vide le moteur de son eau.

«Si le moteur est coupé quand la motoneige cale, il n'y a aucun problème. Il y a des valves d'évacuation. Ça prend 10 minutes pour la remettre en marche», explique André Fortier, président et fondateur du CMEQ.

Bien sûr, il y a quelques incontournables pour faciliter la vie (et augmenter les performances) des pilotes: remplacer le réservoir à essence par un petit bidon en plastique, retirer le siège, modifier les engrenages, etc.

Une course de motoneige sur l'eau est très exigeante physiquement. Il faut se tenir en équilibre et ne jamais cesser d'avancer. Chaque compétition, où quatre coureurs s'affrontent sur un circuit en ovale, dure tout au plus deux minutes.

Jean Houle, un travailleur de la construction de 43 ans, fait partie du CMEQ depuis maintenant 14 ans. Cet adepte de vitesse n'avait jamais enfourché une motoneige sur l'eau quand il a participé à sa première course en 1999. «Je tremblais tellement j'étais nerveux», dit celui qui se classe régulièrement parmi les cinq premiers.

Même s'il songe à prendre sa retraite, Jean Houle aura toujours la possibilité de rouler sur l'eau sans avoir à se déplacer trop de chez lui. Ce veinard a un petit lac sur sa propriété en Montérégie. Il nous a d'ailleurs fait une démonstration de son savoir-faire.

Le prochain événement au calendrier du CMEQ aura lieu les 24 et 25 août à Lavaltrie dans Lanaudière. Au programme: course d'accélération (drag) en ligne droite, où les motoneiges atteignent 115 km/h; courses en ovale à quatre concurrents; ski nautique où le planchiste est tiré par une motoneige, et compétition de sauts. Le dernier rassemblement de la saison sera tenu le 7 septembre à Frampton, en Beauce.

«J'aimerais passer un message : on est toujours à la recherche de nouveaux sites pour organiser des courses», dit André Fortier. Avis aux intéressés...

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Le pilote Jean Houle, et la Mach 1 de Bombardier qu'il utilise depuis 2000. Ce passionné de vitesse n'avait jamais enfourché une motoneige sur l'eau quand il a participé à sa première course en 1999.