Depuis toujours, cette voiture passe-partout fait une carrière aussi discrète qu'efficace. Et elle le fait avec des arguments qui n'ont l'air de rien, mais qui font tout.

Comme la recette a plutôt bien réussi au constructeur nippon, il n'a jamais été question, au fil des refontes, d'en changer les ingrédients, mais peut-être d'y ajouter un peu de piment afin de permettre à la Corolla de résister, voire de s'imposer face aux Honda Civic et Hyundai Elantra, ses deux principales concurrentes.

Chaque renouvellement de ce modèle phare est tout sauf facile. Plaire à la fois aux Québécois et aux Californiens relève de la haute voltige, car il faut présenter un produit identifiable sans qu'il soit trop original. Les Corolla ont longtemps été couleur de muraille, mais on peut dire que cela change doucement, depuis la neuvième génération. Le style est plus affirmé, mais ne verse dans aucun excès. Autant le dire tout de suite : la Corolla, dont 47 198 unités ont été vendues au Canada l'an dernier (ce qui la place au troisième rang dans sa catégorie), ne fera pas sensation dans la rue. On la reconnaît maintenant à sa calandre, à son bouclier avant plus expressif et à ses phares fuyants. Ce sont là les changements les plus visibles de ces dernières années. Le reste dégage une impression de déjà-vu.

Économie d'essence

Sa carrosserie enveloppe un habitacle spacieux et la Corolla figure parmi les compactes offrant le meilleur dégagement aux places arrière. La présentation générale en revanche ne donne pas de quoi s'émerveiller. L'assemblage est correct, mais plusieurs plastiques bon marché décorent encore cet habitacle peu inspiré. La position de conduite est non seulement facile à trouver, mais on y est aussi à l'aise grâce à un baquet confortable. Les principales commandes tombent sous la main (au sens figuré, bien sûr) et sont faciles à repérer. La visibilité ne pose aucun problème.

Au chapitre du comportement routier, la Corolla n'a jamais été très « hop la vie ». Et puis après ? Même si elle n'avale pas les virages avec autant de gourmandise qu'une Golf ou une Civic, la Corolla est avant tout prévisible. Sa direction à assistance électrique, par exemple, gomme toute sensation et c'est bien dommage. Cette légèreté plaira au conducteur en milieu urbain, mais, sur l'autoroute, on risque de regretter de ne pas être en mesure de connaître avec précision l'emplacement des roues directrices. Son moteur de 1,8 L n'est peut-être pas très véloce non plus, mais économise au mieux l'essence.

La Corolla, on le voit, ne casse rien, mais sa réputation, sa valeur résiduelle et son rapport prix/équipements, parmi les meilleurs du marché, répondront parfaitement aux besoins de ses clients fidèles et nombreux. La Corolla demeure donc une voiture parfaitement rassurante, sans qualités ni défauts vraiment évidents. De quoi réconforter l'acheteur prudent.

Trois fleurs, trois tomates

On aime

Valeur résiduelle élevée

Confort de roulement

Fiabilité éprouvée

On aime moins

La qualité des matériaux intérieurs

La légèreté de la direction

Comportement placide

La Toyota Corolla Corolla

Fourchette de prix : de 16 390 $ à 21 490 $

Propulseur : essence

Carrosseries offertes : 4 portes

Mode d'entraînement : traction

Site internet : www.toyota.ca