Le programme d'essai routier de véhicules électriques d'Hydro-Québec, en collaboration avec le constructeur automobile Mitsubishi, entre dans sa deuxième phase.

Le constructeur et la société d'État ont lancé mercredi un appel de candidatures pour prêter 15 nouvelles voitures i-MIEV à des entreprises de Boucherville, en Montérégie.

Selon le directeur principal responsable de la planification stratégique et des affaires gouvernementales d'Hydro-Québec, Pierre-Luc Desgagnés, le programme d'essai routier vise plusieurs objectifs.

Il s'agit d'abord d'évaluer le comportement des véhicules en situations réelles, particulièrement en hiver. De plus, M. Desgagnés explique qu'Hydro-Québec doit évaluer les besoins de la clientèle en infrastructures de recharge.

«Avec un projet comme Boucherville, on va tester les habitudes de la clientèle, ce qui va nous permettre de mieux prévoir l'infrastructure de recharge publique», précise-t-il.

Déjà cinq voitures électriques de Mitsubishi arpentent les rues de Boucherville en vertu du programme, qui a été lancé en janvier 2010 et s'échelonnera jusqu'en 2013-2014. D'ici là, jusqu'à 50 véhicules seront en circulation sur les routes de cette municipalité de la rive-sud de Montréal.

Après quelques semaines, M. Desgagnés affirme que les premiers utilisateurs sont ravis. «Les gens sont enchantés et agréablement surpris. Ils s'attendaient à une bonne voiture, (...) ils voient que c'est excellente voiture», dit-il.

Les entreprises intéressées doivent remplir le formulaire qui se trouve sur le site web de la Ville de Boucherville. Pour être retenus, les candidats doivent parcourir au moins 50 kilomètres par jour en utilisant à la fois les routes locales et le réseau d'autoroutes.

Le véhicule i-MIEV se recharge à l'aide d'une prise de courant et possède une capacité de 120 kilomètres par charge. La recharge prend entre six et 13 heures, tout dépendant de la puissance de la prise utilisée.

Hydro-Québec gère également des programmes d'essai routier avec d'autres constructeurs automobiles, soit Nissan, Ford, General Motors et Toyota.

M. Desgagnés affirme que le réseau électrique québécois est tout à fait apte à faire face à la demande qu'occasionnerait l'arrivée des véhicules électriques dans la province. Selon lui, cela ne nécessiterait même pas d'investissement majeur de la part d'Hydro-Québec.

«L'arrivée d'un million de véhicules électriques au Québec n'aurait pas d'impact significatif. (...) Avec une seule centrale de taille moyenne comme Eastmain 1, on serait capable de répondre à la demande d'un million de véhicule électrique», dit-il.