Il a fallu des années et plusieurs tragédies routières pour que l'industrie automobile rende les réservoirs à essence à l'épreuve des collisions. Mais qu'arrivera-t-il aux blocs-piles au lithium-ion en cas d'accident? s'est demandé la suédoise Volvo.

Ici, le danger n'est pas que le feu prenne, mais que tout le monde à bord et les secouristes soient électrocutés par le courant de 600 V.

Après avoir réduit en ferraille beaucoup de vraies Volvo C30 électriques lors d'essais, le constructeur a placé les batteries au centre de l'auto, loin des zones déformables avant et arrière. Le fabricant américain de batteries Ener1 a scindé le bloc en deux parties: l'une est logée dans la cavité centrale entre les deux sièges avant, l'autre, sous les sièges arrière.

Ener1 a aussi muni ses batteries d'un interrupteur qui coupe le courant en 50 millisecondes; il est activé par le même signal qui active les coussins gonflables. Des fusibles coupent aussi le courant si un fil est endommagé.

C'est rassurant: après tout, en cas d'accident, une seule sorte de choc est bien assez.