Plusieurs procédés expérimentaux sont à l'essai dans le monde pour produire des biocarburants à partir d'algues. Le Québec, avec ses cours d'eau froids, regorge de microalgues indigènes à haut potentiel énergétique, capables de produire beaucoup d'acides gras à des températures relativement basses, affirme Patrick Hallenbeck, professeur et microbiologiste à l'Université de Montréal.

Dans le fleuve Saint-Laurent et dans nos lacs, «on a trouvé une vingtaine d'espèces indigènes qui ont la capacité de produire des quantités d'huile supérieures à celles générées par les agrocarburants traditionnels tels le soya et le maïs. Elles peuvent fabriquer l'équivalent de 50 % de leur masse en acides gras», explique le chercheur spécialisé dans la production de biocombustibles.

Selon le chercheur, l'adaptation au froid de ces algues serait un avantage énergétique important en contexte de production. «La plupart des microalgues poussent à des températures d'environ 25°C. Nous en examinons actuellement qui se développent à 10°C. C'est autant d'économies d'énergie pour chauffer les bassins ou les tubes servant de milieu à ces organismes unicellulaires», précise-t-il.

Source: UdeMNouvelles