Le constructeur américain de voitures électriques haut-de-gamme Fisker, en grosses difficultés financières depuis plusieurs mois, s'est placé vendredi sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapitre 11).

La demande a été déposée auprès d'un tribunal des faillites du Delaware (est), selon des documents judiciaires.

Dans un communiqué, Fisker dit que la procédure est destinée à «faciliter» la cession de l'intégralité de ses actifs à une autre société, Hybrid Technology. Cette dernière a aussi repris 170 millions de dollars de crédits que le gouvernement américain avait accordés au constructeur.

Fisker est l'une des entreprises sur lesquelles avait misé le gouvernement américain pour encourager les énergies vertes. Il lui avait à ce titre accordé des prêts pour assurer son développement.

Fisker n'a pas connu le succès escompté avec son modèle Karma, commercialisé autour de 100 000 dollars -- même s'il a séduit des vedettes comme Leonardo DiCaprio, Justin Bieber ou Ashton Kutcher.

Le fondateur, Henrik Fisker, a quitté le groupe début mars, un départ suivi par l'annonce le mois suivant du licenciement des trois quarts des salariés du constructeur.

«Après avoir évalué toutes les autres solutions, nous pensons que la vente à Hybrid et la procédure de faillite sont la meilleure solution pour maximiser la valeur de Fisker Automotive au bénéfice de toutes les parties», a commenté Marc Beilinson, responsable de la restructuration du constructeur, dans un communiqué.

«Les technologies de Fisker Automotive et ses capacités de développement de produits continueront de montrer la voie dans l'évolution de l'industrie automobile sous la direction de Hybrid», a-t-il assuré.