Les constructeurs de véhicules électriques Nissan, BMW et Tesla sont prêts à travailler ensemble pour mettre au point des standards de recharge universels, après que ce dernier a décidé de partager ses brevets avec ses concurrents, rapporte lundi le Financial Times.

«Il est évident que s'il y avait une façon beaucoup plus simple pour tout le monde de recharger les voitures (électriques ndlr), chacun en profiterait», a commenté sous couvert d'anonymat un responsable d'un des trois groupes, cité par le quotidien, qui rappelle que les trois groupes assurent actuellement près de 80% des ventes de modèles électriques dans le monde.

Un porte-parole de l'allemand BMW a confirmé à l'AFP que des dirigeants avaient rencontré l'américain Tesla pour parler de cette question, mais s'est refusé à tout commentaire. «Nous ne nous exprimons pas sur les spéculations des médias. Les deux entreprises sont intéressées par la promotion du sujet de l'électromobilité dans le monde et la contribution à la réussite de cette technologie», a-t-il simplement dit.

Le japonais Nissan, partenaire du français Renault, est resté muet. «Nissan salue toute initiative visant à développer la quantité de véhicules électriques», a s'est contenté d'indiquer un porte-parole joint à Tokyo.

Tesla a pris l'initiative la semaine dernière de partager ses brevets dans l'espoir de favoriser une augmentation de la production de voitures électriques, une décision rare dans l'industrie.

L'essor des ventes de voitures électriques se heurte à un prix d'achat qui reste souvent plus élevé qu'un modèle doté d'un moteur essence ou diesel, mais surtout au manque de bornes de recharge et à l'absence de standards en la matière.

Dans certaines régions du globe, comme par exemple en Europe, les autorités tentent toutefois d'imposer des normes communes, pour éviter de voir se reproduire la même situation que dans la téléphonie mobile où il n'existe pas de chargeur universel.

La Commission européenne a retenu l'an dernier un système de charges défendu par les industriels allemands, au détriment d'une solution proposée par les Français.