Pour l'instant, seul Ford a annoncé l'ambitieuse initiative de substituer l'aluminium à l'acier comme matériau principal de sa camionnette F-1 50 2015. Pour l'instant, c'est une exception visionnaire et précurseure. Mais ce sera bientôt une révolution: tous les constructeurs vont suivre «comme des lemmings», affirme avec certitude un expert en marketing qui vient de réaliser un sondage des décideurs de l'industrie automobile.

D'ici 2025, trois camionnettes sur quatre construites en Amérique du Nord seront faites principalement d'aluminium.

Cette transformation radicale en seulement une décennie est prédite par Richard Schultz, directeur général de Ducker Worldwide, une grande firme de recherche marketing et de conseil en stratégie d'affaires. L'étude a été commandée à Ducker par l'Association américaine de l'aluminium, dont les membres, comme Alcoa et Novelis, vont voir leurs profits grimper en conséquence de ce grand bouleversement dans l'industrie de l'auto.

Bonne nouvelle pour le Québec



Non seulement 75% des camionnettes auront des carrosseries d'aluminium, 18% auront aussi une structure interne en aluminium, affirme le rapport de Richard Shultz.

L'aluminium sera vital pour l'avenir de la camionnette, en raison de son poids moins grand que celui de l'acier, qui permet de réduire la consommation d'essence.

Mais la révolution de l'aluminium va aussi atteindre les VUS, de même que les grandes berlines et les berlines intermédiaires.

Bonne nouvelle pour l'industrie québécoise de l'aluminium, les commandes annuelles d'aluminium en feuilles (livré en grosses bobines, qui sont déroulées, découpées et estampées pour faire des pièces de carrosserie) passeront de 90 tonnes métriques en 2012 à plus de 1,8 million de tonnes en 2025.

Ford a ouvert le bal avec le F-150, qui devrait être vendu à environ 650 000 unités en 2025. Chrysler et GM ont aussi indiqué publiquement un intérêt pour l'aluminium de leurs Ram et Silverado/Sierra.