C'est moins sexy qu'une Tesla, mais ça charrie 120 personnes et c'est tout électrique. L'autobus articulé Lancaster eBus a été présenté par le constructeur chinois BYD Motors au congrès de l'Association américaine du transport public, à Houston, au Texas.

Le Lancaster eBus, long de 18 m, a impressionné avec son autonomie de 270 km, calculée avec la clim en marche durant l'été californien et avec 120 poches de sable à bord pour simuler un bus plein à l'heure de pointe. Au fait, 270 km, c'est le double du kilométrage quotidien moyen d'un autobus de la Société de transport de Montréal (135 km, selon Amélie Régis, de la STM).

Le problème, c'est que le prix aussi du eBus sera aussi le double: 1 200 000 de dollars US par comparaison à un Novabus articulé Made in Saint-Eustache à 700 000 huards. L'eBus se recharge en quatre heures durant la nuit. Si les constructeurs d'autobus sont aussi francs que les constructeurs automobiles, il faut prendre cette autonomie de 270 km avec une pelletée de sel. Du point de vue environnemental, il faut considérer que les 1738 autobus au diesel et les 8 hybrides de la STM émettent 367 tonnes de CO2 par jour. Autre considération, économique, celle-là, l'entretien des électriques est réputé moins dispendieux.

D'ailleurs, notre constructeur national, NovaBus, ne reste pas assis les bras croisés. La filiale de Volvo installée en banlieue de Montréal, a aussi ses prototypes, qu'on vous présentera bientôt.

Si la STM en achetait, on pourrait rouler électrique dans nos rues pour un billet à 3$, 119 997$ de moins qu'en Tesla S. BYD doit faire certifier en 2015 son eBus au Centre national d'essai des autobus d'Altoona, en Pennsylvanie. Puis, 10 seront construits pour tester le marché, a dit à La Presse Mike Austin, le vice-président de BYD America. Le Lancaster eBus tient son nom de la ville de Lancaster, en Californie, où il a été conçu par la filiale américaine de BYD. La compagnie fabrique déjà un eBus normal de 12 m qui coûte 810 000$, à peu près le double d'un Novabus diesel comparable.